
Les acteurs du projet de Maison de santé à Derval : municipalité, Office santé, groupe Vivalto et une partie des professionnels de santé déjà installés à Derval.
D’ici l’été 2020, Derval, entre Rennes (Ille-et-Vilaine) et Nantes (Loire-Atlantique), disposera d’une maison de santé pluriprofessionnelle. Elle composera, avec les services déjà existants, un vrai pôle de santé. Un projet initié par la municipalité mais porté par deux structures privées : la société Office santé et le groupe Vivalto.
Les trois partenaires résument le projet dans cette vidéo :
Un projet issu d’une longue réflexion
Jean Louër, maire de Derval, est soulagé : la fin de son mandat verra la concrétisation d’un projet qui lui tenait à cœur : la réalisation d’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) dans sa commune.
On veut laisser, en matière de santé, une situation qui rende confiance aux citoyens. Ce projet de santé était en réflexion depuis un certain nombre d’années, pour pouvoir assurer la pérennisation des soins, sachant que plusieurs de nos médecins généralistes sont à la veille ou l’avant-veille de leur retraite.
De nombreux échanges ont lieu avec les professionnels de santé déjà présents dans la commune. Certains se sont montrés totalement imperméables au projet, tandis que d’autres, comme les médecins généralistes, ont participé à son élaboration, tout en signifiant leur refus de déménager : installés dans des locaux adaptés à leurs besoins, rue de Ronde près du centre-ville, ils souhaitent en effet y maintenir leurs activités.
Les médecins généralistes associés au projet

Les médecins généralistes ne déménageront pas de leur cabinet actuel, mais sont tout de même associés au projet. (©Eclaireur)
Le cabinet médical fait toutefois partie intégrante du futur pôle santé dervalais puisque c’est juste en face, sur le parking où se tenait autrefois le cinéma, et juste à côté de la pharmacie, que la maison de santé pluriprofessionnelle sortira de terre.
Le projet, estimé autour d’un million d’euros, sera porté non pas par la municipalité, mais par le cabinet Office santé, promoteur spécialisé dans ce genre de construction.
D’une surface d’environ 350 m2, la MSP devrait comporter « 5 à 7 cellules, dont deux pour des chirurgiens-dentistes et une pour un ostéopathe », décrit Stéphane Guivarc’h, dirigeant d’Office santé. « Mais à ce stade, on est encore en capacité d’adapter le projet ».
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Des vacations de spécialistes libéraux
Celui-ci pourrait en effet évoluer en fonction de la demande d’éventuels nouveaux praticiens. D’ores et déjà, il est prévu que l’offre de soin soit complétée par des vacations de spécialistes régulières. C’est là que le second partenaire intervient : il s’agit du groupe Vivalto, qui gère divers établissements de santé privés.
Yann Béchu, directeur de l’hôpital privé de Cesson-Sévigné, près de Rennes, indique :
Nous possédons 26 établissements en Bretagne. La clinique Sainte-Marie, à Châteaubriant, fait aussi partie du giron de Vivalto. Nous avons l’habitude de créer des consultations avancées, pour rapprocher l’offre et la demande. Pour nous, l’intérêt de ce projet est de nous faire connaître ici, dans une commune située entre deux régions.
Une dizaine de praticiens espérés
Ce sont donc des praticiens libéraux, travaillant déjà pour Vivalto, qui effectueront les vacations à Derval.
Nous espérons une dizaine de praticiens équivalent temps plein pour cette maison de santé pluriprofessionnelle.
« Ceux qui veulent venir compléter l’offre de soin sont les bienvenus », souligne Jean Louër. Les cellules du futur bâtiment pourront être « soit vendues, soit louées ».

La future Maison de santé pluriprofessionnelle de Derval sera implantée sur le parking, à côté de la pharmacie (ici au fond) et du cabinet médical. (©Eclaireur)
Livraison attendue pour 2020
Le permis de construire devait être déposé ces semaines-ci, pour un début des travaux prévus « à la rentrée 2019 » et une livraison attendue « pour l’été 2020 ».
Quant aux médecins généralistes, « ils se sont engagés à intensifier leur cabinet. Ils sont trois docteurs actuellement. L’idée est de monter à cinq », précise Jean Louër, tandis que le Dr Teffaine, plus prudent, affirme : « Ou au moins à quatre… Nos locaux sont tout à fait suffisants pour cela ».
Reste à attirer ces professionnels que tout le monde s’arrache…
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