Francis Ravoire pointe du doigt l’état de la voirie et les conditions de circulation.
Installé depuis 22 ans chemin de la Vente, non loin de la rivière la Maure, qui délimite la frontière entre Magny-le-Désert et La Ferté-Macé (Orne), Francis Ravoire, 84 ans, a souhaité pointer du doigt l’état de la voirie de la rue de la Teinture, dans sa partie fertoise, depuis la route d’Alençon.
« Bien que n’étant pas un habitant de La Ferté-Macé, je m’y rends régulièrement comme beaucoup d’autres habitants de Magny et de la Mayenne en empruntant plusieurs fois par semaine cette portion de rue de la départementale 51, raconte l’octogénaire. J’ai pris connaissance que de nombreux travaux étaient programmés en 2019 sur La Ferté-Macé par Flers Agglo. En revanche, rien ne figure dans ce catalogue s’agissant de la remise en état de la rue de la Teinture, alors que cela avait été annoncé dans les projets présentés par le maire de La Ferté en janvier 2013, lors de la présentation des vœux ».
Voirie, stationnement
S’il n’ignore pas « que ce chantier nécessite l’intervention de plusieurs organismes financeurs », Francis Ravoire estime que « cela ne justifie pas ces cinq années de retard.
Quels que soient les intervenants, il en va de la responsabilité du maire si un accident se produit
Usager régulier de cette voie, il fait plusieurs constats. « La bande de roulement n’a pas été refaite depuis des années. Alors que la chaussée se dégrade, on a mis uniquement des rustines ici ou là. Pour ce qui est des trottoirs, qui sont déjà très étroits, on est parfois obligé d’en descendre à cause d’escaliers, ou pour ne pas se prendre en pleine figure des boîtes à lettres installées sur les murs ».
Outre l’état de la voirie, c’est également la configuration des lieux qui pose problème à ses yeux. « La chaussée étant déjà étroite, les voitures qui stationnent, réduisent à une seule voie la circulation ». Pour justifier la nécessité d’agir, cet habitant met en avant une étude officielle du trafic réalisée en 2002.
« Tout compris, voitures, motos, camions, tracteurs, en l’espace de 6 jours on a comptabilisé 4 220 véhicules dans le sens Magny / La Ferté et 5 072 dans l’autre sens. C’est dire si à cette époque, la circulation était dense, et je ne pense pas qu’elle soit en diminution depuis ».
Un financement partagé ?
Interrogé sur le sujet, le maire Jacques Dalmont a rappelé que « cette rue étant une départementale, la réfection de la bande de roulement relève du Département ».
Pour ce qui est des éventuels aménagements de stationnement, le premier édile estime que « les véhicules stationnés ne sont pas une gêne ». Au contraire « ils incitent justement ceux qui circulent à ralentir, voire à s’arrêter pour laisser passer ceux qui arrivent en face ».
S’il reconnaît avoir évoqué un temps le souhait de la municipalité fertoise de réaliser des travaux dans cette rue (ce qui a été le cas pour la partie entre la place Leclerc et la route d’Alençon), le maire invoque d’autres priorités, mais aussi un autre aspect.
La voirie en question n’a pas été faite pour supporter un tel trafic, qui s’est accru en raison de l’urbanisation de la commune voisine. Aussi, nous ne souhaitons pas pour l’instant investir dans des travaux, à moins que Magny nous propose un fonds de concours », conclut Jacques Dalmont.