
Mélanie Coquelin (à gauche), psychologue au sein de la cellule prévention suicide de la Fondation Bon-Sauveur et Amélie Rabaud, chargée de mission santé pour le Pays de Guingamp, organisatrices des deux soirées dédiées à l’information, à l’écoute, à l’échange, à Callac et Paimpol.
« La vie après la disparition d’un proche par suicide ». C’est le thème que la Fondation Bon-Sauveur, de Bégard, abordera le temps de deux soirées animées par les professionnels de la cellule « prévention suicide », à Callac et à Paimpol,
Oser en parler. Offrir la possibilité de parler sans tabou des idées suicidaires, de la souffrance, du deuil.
Mélanie Coquelin, psychologue, revient sur l’un des objectifs de la fondation :
Aller vers les gens, au cœur de la population et du territoire.
Ouverts à tous, outre de pouvoir poser des mots sur les tabous, de briser le silence et libérer la parole, ces rendez-vous véhiculent un message fort :
Le suicide n’est pas une fatalité. Il existe des aides appropriées pour aller mieux, pour apaiser la douleur.
Pays de Guingamp, LTC
C’est en partenariat avec le Pays de Guingamp et Lannion-Trégor-Communauté, que la Fondation Bon-Sauveur, a créé la cellule « prévention suicide ».
Depuis 2002, cette structure a développé des méthodes de prise en charge qui sont appliquées dans les unités d’urgence (antennes médico-psychologiques) et dans les unités de soins.
Sa mission :
Animer, former, soutenir et déployer sur le territoire toute action en faveur de la prévention du suicide.
Parler clairement
Amélie Rabaud, chargée de mission santé pour le Pays de Guingamp, précise :
Si tout à chacun est légitime pour aider un proche, ces soirées permettent de renforcer cette légitimité, d’apprendre à écouter et à parler clairement, pour inciter la personne à se diriger vers une démarche de soin si nécessaire.
Élus et gendarmes
D’autant que le travail sur le terrain continue. Mélanie Coquelin et Amélie Rabaud annonçant d’ores et déjà deux soirées entièrement dédiées aux élus et gendarmes en novembre prochain sur les thématiques suivantes : « Mieux comprendre le suicide » et « L’annonce d’une mort brutale ».
Pour l’heure, en préambule des prochains temps de rencontres et d’échanges, à Callac et Paimpol, en présence de Paul Guibert, parent endeuillé, le film de Katia Chapoutier, journaliste et réalisatrice de documentaires, La Vie après le suicide d’un proche, livrera le témoignage d’hommes et de femmes, et leur chemin pour retrouver le goût de la vie.
David Kerhervé
Pratique : « La vie après la disparition d’un proche par suicide ». À Callac, mardi 26 février à 20 h, au cinéma La Belle Équipe et vendredi 1er mars à 20 h à Paimpol, salle de la Capitainerie, au port. Ouvert à tous. Gratuit. Animé par Mélanie Coquelin, psychologue, Dr Jacques Bernard, médecin psychiatre, Charles Coquelin, infirmier. Toutes les informations auprès de la Fondation Bon-Sauveur. Tél. : 02 96 45 20 10.