
La vaccination contre la grippe sera possible à l’automne 2019 dans toutes les pharmacies de France. C’est déjà le cas dans le Cantal. (©Jean-Paul Barrier.)
Fatigue, courbatures, fièvres…. des signes qui ne trompent pas et qui montrent que la grippe touche fortement le Cantal. Un phénomène national et Auvergne-Rhône-Alpes est la région où les taux d’incidence les plus élevés ont été observés au cours de la semaine du 11 février 2019 au 17 février 2019 : 745 cas pour 100 000 habitants.
Quelques chiffres
Dans le Cantal, il semble impossible d’avoir des données départementales. L’ARS (Agence régionale de santé) Auvergne-Rhône-Alpes a pu cependant fournir ce chiffre : sur les 172 foyers d’IRA (infection respiratoire aiguës/syndromes grippaux) déclarés à l’ARS depuis le 1er octobre, 6 ont été enregistrés dans le département du Cantal. Des déclarations qui émanent des Ehpad du Cantal.
Pour autant, si le pic de l’épidémie semble atteint, la grippe est encore bien présente dans le Cantal. Pour limiter la propagation du virus, plusieurs mesures sont recommandées.
Les mesures pour limiter la propagation du virus
Il est recommandé aux personnes malades, dès le début des symptômes de limiter les contacts avec d’autres personnes et en particulier avec les personnes à risque ou fragiles et éventuellement de porter un masque chirurgical en leur présence. De se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, ou les désinfecter par friction avec une solution hydroalcoolique, se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’elles toussent ou éternuent, se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique.

Une carte de l’épidémie de la grippe en Auvergne-Rhône-Alpes publiée pour la période du 11 au 17 février 2019. (©Réseau sentinelle)
Il est recommandé aux personnes de l’entourage du malade ainsi qu’aux professionnels de santé d’éviter les contacts rapprochés avec ces dernières, si elles sont à risque : de se laver régulièrement les mains et particulièrement après tout contact avec le malade ou le matériel utilisé par le malade, de nettoyer les objets couramment utilisés par celui-ci.
2800 décès depuis octobre 2018
Afin de se prémunir des risques de la grippe qui a été responsable de 2800 décès depuis le début de l’épidémie (octobre 2018) selon l’agence Santé publique France, l’ARS recommande de se faire vacciner. Une vaccination qui doit intervenir en amont car « le vaccin fait son effet quinze jours plus tard » indique Philippe Raymond, président du syndicat des pharmaciens du Cantal
La bronchite arrive
Et d’ajouter : « On a connu une pénurie de vaccins au moment du pic de l’épidémie, mais c’est désormais derrière nous. Nous sommes dans une phase descendante de l’épidémie, mais désormais nous sommes confrontés à un phénomène de surinfection ou de bronchites, une conséquence directe de l’épidémie de la grippe. »
Une vaccination possible chez son pharmacien
Et à l’automne 2019, plus besoin de se rendre chez son médecin pour pouvoir se faire vacciner. On pourra désormais se rendre chez son pharmacien. C’est une décision annoncée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, mais qui est en vigueur depuis : « Deux ans ici, nous faisons partie des régions test. Pour ma part, 80 personnes se sont vaccinées chez moi depuis le début de l’année. La couverture vaccinale était trop faible, et afin de rendre la vaccination plus pratique, la ministre a décidé de cela » précise Philippe Raymond.
Pour autant, cette possibilité ne concernera pas toute la population mais uniquement les personnes pour qui la vaccination est recommandée. À savoir les personnes âgées de plus de 65 ans, des individus atteints de maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque), des femmes enceintes et des personnes souffrant d’obésité morbide