Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 15514

Loudéac communauté . Le cahier de doléances des habitants de Loudéac et sa région

$
0
0
Le fonctionnement de LCBC est dans le collimateur des usagers de LCBC.

Le fonctionnement de LCBC est dans le collimateur des usagers de LCBC.

– France Loshouarn, où en est le dossier « ordures ménagères » ?

– Sur un plan juridique, notre recours au tribunal administratif contre l’augmentation de la redevance des ordures ménagères, suit son cours. Nous avons reçu l’aide bénévole d’un juriste professionnel qui a argumenté en réponse aux avocats de LCBC -payés par les habitants donc quelque part par nous mêmes, ce qui est un comble-, et ce, sans que l’avis des citoyens n’ait été sollicité. L’affaire va prendre du temps, mais je suis optimiste.

– Pour autant, vous stigmatisez l’attitude des élus, pourquoi ?

– Ces derniers temps, on a vu plusieurs articles paraître dans la presse où l’on voit Yvon Le Jan, vice-président de LCBC chargé des ordures ménagères, et les élus, se plaindre que les gens ne trient plus. Ils l’ont fait d’ailleurs dans les colonnes du Courrier Indépendant la semaine dernière à propos de la collecte en déchetterie. Je trouve que ça commence à bien faire. Pourquoi culpabilisent-ils ainsi les gens ? Ils rendent les gens responsables de tous les problèmes. Mais ce ne sont pas les usagers qui sont responsables de la situation…

Lire aussi : Loudéac Communauté : la « cata » des ordures ménagères

LCBC manque de pédagogie »

– Mais ce sont eux qui produisent ces déchets…

– Bien sûr, mais sont-ils responsables de la situation actuelle ? Le problème, c’est que LCBC manque de pédagogie. A un moment donné, il faudrait peut-être expliquer aux gens comment trier. Cela fait des années qu’on n’a pas eu une liste exhaustive de déchets à mettre dans les sacs jaunes ou en déchetterie. C’est facile de mettre tout sur le dos des usagers.

Et puis n’oublions pas qu’en réaction à la forte augmentation de l’an passé, certains ne trient plus. A leurs yeux ça ne sert à rien : plus ils trient, plus ils paient. Il faudrait peut-être qu’à la communauté de communes, enfin, certains se remettent en question…

Lire aussi : La réorganisation de la collecte des déchets de Loudéac communauté laisse « sceptique »

Le changement de collecte

– LCBC a annoncé que le mode de collecte allait changer…

– Ils ont l’intention de faire payer en fonction du volume des déchets ramassés. Mais pas de calquer le montant de la redevance sur la nouvelle orgnaisation. Les gens vont dire : on change encore et on paie toujours la même chose… Nous avons demandé des précisions sur la future redevance. Quel forfait serait appliqué selon la taille du conteneur, sur le nombre de collectes dans l’année, sur le coût de la nouvelle redevance? La seule réponse qu’on a obtenu, c’est « on va attendre de voir ». Ils sont incapables de calculer des coûts. C’est quand même impensable.

Pourquoi nous tient-on à l’écart ? »

– Que préconisez-vous ?

– D’abord, on aimerait avoir réponse à nos questions. Ils ne disent rien sur la future redevance. Il y a pourtant eu un audit de fait. Alors pourquoi nous tenir à l’écart ? Nous ne sommes pas des casseurs, nous voulons simplement dialoguer avec les élus et faire entendre la voix des usagers. Nous aussi avons des propositions à faire. Par exemple, pourquoi ne pas faire comme dans la presqu’île de Crozon, facturer le ramassage « à la levée » ? Ce serait plus équitable…

Le problème du vélodrome

– Votre association a fait des ordures ménagères son cheval de bataille. Mais vous avez d’autres sujets de préoccupation.

– Oui, par exemple, le projet de vélodrome dont on n’entend plus parler d’ailleurs. Le 19 février, nous avons adressé un mail à Georges Le Franc, président de LCBC. On lui demandait de nous fournir des précisions sur le montant de l’investissement, sur le financement du fonctionnement de cet équipement. Nous n’avons pas eu de réponse. C’est quand même un comble car là on parle d’argent public, et de très grosses sommes. Il n’y a aucune communication concrète autour de cet équipement. Or, nous avons de bonnes raisons de croire, en nous appuyant sur des exemples concrets d’équipements analogues construits ou en projet sur plusieurs sites, notamment dans la région du Ventoux, que la facture sera beaucoup plus salée qu’on ne le dit… Dans le Ventoux, la facture initiale a été presque doublée.

Lire aussi : Vélodrome de Loudéac (22) : des réactions

Lire aussi : VIDEO. Bretagne. Vélodrome de Loudéac : « la décision appartient au conseil communautaire »

« Arrêtons de nous prendre pour des naïfs »

– Mais Georges Le Franc a dit que LCBC n’irait pas au delà de l’enveloppe annoncée.

– Ah oui ? Et si le chantier a démarré et que les coût de construction sont dépassés, qu’arrivera-t-il ? Le chantier sera abandonné ? Arrêtons de nos prendre pour des naïfs. On ne nous prend pas au sérieux, mais il ne va pas falloir qu’ils continuent à trop rigoler. Nous ne sommes pas du genre à lâcher prise. Tout se passe comme si les élus n’avaient pas compris que les citoyens voulaient s’exprimer et être consultés. Dans une toute autre ampleur, c’est pourtant ce que voulaient les Gilets jaunes… Les élus n’ont donc rien compris ?

– Là encore, que préconisez-vous ?

– Il parait que c’est la Région qui veut qu’un tel équipement soit construit en Bretagne. Alors qu’elle en supporte le coût. Ce n’est pas à une communauté de communes de supporter l’essentiel du poids d’un tel investissement. Ni aux contribuables loudéaciens qui vont payer par l’impôt l’essentiel de la facture.

Les usagers ont le droit de s’exprimer »

– Pourtant le projet a été voté par la quasi totalité des élus. Il n’y a eu que trois voix contre…

– Le vote a eu lieu à main levée, et sans que les élus n’aient connaissance d’un prévisionnel précis du coût de construction et du coût d’entretien. Ce n’est pas normal qu’à l’heure actuelle on ait encore recours à de telles façons de faire. Avec de tels procédés, c’est la porte ouverte à « règlement de compte à OK Coral ». Tu n’as pas voté mon projet alors tu n’auras pas ta subvention pour tel projet. On sait comment ça a fonctionné à la Cidéral il n’y a pas si longtemps… Les usagers ont le droit de s’exprimer. Ils n’ont pas même été consultés. Et le plus grand flou est entretenu autour de l’impact financier du projet.

Le plus grand flou artistique règne autour de ce projet »

– Les partisans du projet mettent en avant ses retombées économiques…

– Et quelles seront-elles justement ? On nous parle de retombées sur le commerce et la restauration. Tous ceux qui s’intéressent à ce milieu savent que sur les grands rendez-vous, les coureurs se déplacent en famille mais en camping-car. Et sur quoi se base-t-on pour chiffrer -si tant est qu’elles ont été chiffrées-, ces retombées ? Le plus grand flou artistique règne autour de ce projet.

– Vous mettez aussi en cause la politique de marketing territorial de la communauté de communes…

– On a dépensé je ne sais pas combien pour faire une étude de marketing territorial. Pour quoi faire ? On n’en a rien appris de plus que ce que tous le monde sait déjà. Tout le monde sait ce qui plaît ou non dans la région de Loudéac, et le manque d’attractivité de notre territoire. Il n’y avait pas besoin d’une étude pour cela. Il suffisait de consulter les citoyens. Que faut-il donc faire pour être entendu des élus ? Ils ont oublié que c’est nous qui payons des impôts.

Quid du patrimoine immobilier de la communauté de communes ?

– Cela fait beaucoup de griefs…

– Et ce n’est pas tout. Les gens pensent que nous ne traitons que les ordures ménagères. Mais tous les sujets nous intéressent, dans la mesure où ils influent sur les finances et la vie quotidienne des usagers. Par exemple, il y a une ligne budgétaire qui nous interpelle, dans le budget primitif de LCBC, c’est les 720 000 € pour la réfection de l’aire d’accueil des gens du voyage. Pourquoi faire ? Pour que ce soit à nouveau détruit au bout d’un an ? Ne serait-il pas plus judicieux de déplacer cette aire, de faire comme à Pontivy, la mettre près du centre-ville et visible de tous afin que les gens qui y vivent et ne sont certainement pas tous des malfaisants, se sentent mieux intégrés et surtout, ne s’y sentent pas autorisés à y faire n’importe quoi ?

Dans un tout autre domaine, nous nous interrogeons sur la façon qu’a LCBC de gérer son patrimoine foncier. On aimerait bien y voir plus clair là-dedans : quel est son ampleur, à quoi est-il utilisé ? Je prends pour exemple le garage des Pins, à Grâce-Uzel. LCBC l’a acheté 75 000 €. Pour quoi faire ? Quel est son avenir ? Pour le moment, il n’y a là qu’une friche en mauvais état. N’a-t-on pas, là comme ailleurs, dilapidé l’argent du contribuable ?

Lire aussi : Les usagers de Loudéac communauté ont des choses à (re)dire…


Viewing all articles
Browse latest Browse all 15514

Trending Articles