De gauche à droite : Philippe Moureau, Pierre Grandjean, Jean-Marie Masson, Daniel Heudron (vice-président des courses), Frédéric Sanchez, Frédéric Marche (maire de Cléon) et Djoudé Merabet en visite sur le site le 3 avril 2019. (©Le Journal d’Elbeuf)
Historiquement champ de courses, à sa création en 1896, puis devenu parc des sports à partir des années 1920, avec la création de terrains de rugby et de football, d’aires de sauts et de lancers, dont subsistent aujourd’hui les seuls terrains de rugby, le site des Brûlins est aujourd’hui un espace de loisirs et de sport. Prisé des promeneurs comme des sportifs, son rayonnement dépasse les frontières du territoire. Propriétaire depuis 2015, la Métropole Rouen Normandie a engagé plus de 500 000 € dans le parc en réalisant de nombreux travaux d’aménagement, la remise à neuf des terrains de rugby et l’installation de jeux pour enfants et d’une aire de fitness.
Les boxes attenants à l’hippodrome ont également été refaits. De quoi garantir à tous les publics une activité en semaine comme en week-end dans cet écrin de verdure. Dans le cadre de la dynamique liée au cadre de vie, l’objectif est en effet de conforter la vocation de loisirs du plus grand espace vert du territoire elbeuvien (17 ha), situé sur les communes de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et Cléon. « Un véritable atout pour le territoire, comme l’est la base de Bédanne », a rappelé Frédéric Sanchez, lors de sa visite, le 3 avril 2019.
Préserver les courses
Afin de faire perdurer les activités historiques de courses hippiques, la Métropole Rouen Normandie a lancé un appel à projet remporté par la société des courses de Saint-Aubin-lès-Elbeuf pour gérer le pôle hippique pour les dix années à venir. La nouvelle saison des courses a été lancée le 24 mars dernier. La troisième réunion a lieu ce dimanche 28 avril.
La société des courses de Saint-Aubin-lès-Elbeuf aura pour mission de gérer et animer les activités hippiques du site en proposant également des animations et activités accessibles au plus grand nombre et en lien avec le cheval. Pierre Grandjean, président de la société des courses, veut s’associer à cette dynamique et se déclare « ouvert à tout ». Une fois l’activité hippique pérennisée, pourquoi ne pas refaire la piste pour monter l’hippodrome de catégorie ?
Des nouveaux projets
La première étape étant réussie, la suivante consiste à créer de l’agriculture urbaine. « L’appel à projet n’a pas abouti, nous allons le relancer », a expliqué le président de la Métropole. Dans le cadre du développement durable, des ressources en eau vont être recherchées dans le sous-sol pour éviter d’utiliser l’eau potable pour l’arrosage. Il semble qu’il y ait une nappe, des forages vont être réalisés. « Il faut voir s’il y a assez de débit pour alimenter une pompe », a précisé le maire de Saint-Aubin, Jean-Marie Masson. Une pompe qui pourrait être utilisée pour l’agriculture mais également par le CORE Rugby et la société des courses.
À l’étude également des vestiaires, qui pourraient être communs aux deux associations précitées. Trois hypothèses de travail existent. Interpellé sur le sujet par Philippe Moureau, vice-président du CORE Rugby, visiblement impatient, Frédéric Sanchez, n’a pas botté en touche, mais a calmé le jeu en répondant : « L’idéal est parfois difficile à atteindre. »
Plus un parc qu’un hippodrome
Djoudé Merabet, maire d’Elbeuf et président du pôle de proximité Val de seine, a quant à lui insisté sur le fait que les Brûlins, c’est désormais « plus un parc qu’un hippodrome ». Une vocation que la deuxième phase du projet doit consolider pour faire du parc de loisirs des Brûlins un atout « plus fort, plus visible, plus identifié », en lien avec la zone d’habitat. « Pour renforcer le cadre de vie et l’attractivité, c’est un maillage indispensable. Un élément clé de la réussite du renouvellement urbain. »