Massifs, parterre, jardinières : il y a 1 001 façons de fleurir une ville. Nous avons rencontré les agents qui se cachent derrière ce travail et qui réfléchissent pour faire briller La Ferté-Bernard de 1 000 fleurs.
Cette année, et c’est une première, le producteur du Theil-sur-Huisne, où se fournit la ville, est venu sur place s’imprégner de l’ambiance. « Il y a deux bons mois, il est venu pour prendre en compte le patrimoine végétal de la ville. C’est une démarche qu’il ne fait que pour nous, et on apprécie », indique Cécile Knittel, l’adjointe en charge du cadre de vie, environnement et travaux. Une façon d’y voir plus clair aussi dans les commandes. « On échange, on s’adapte sur ce qui va marcher, d’autres plantes un peu moins », ajoute Mickaël Nouvelière, un des trois agents dédiés au fleurissement.
20 000 € de budget annuel
Avec un budget de 5 000 € pour le fleurissement estival (15 000 – 20 000 € à l’année), les agents ont une enveloppe qui leur permet d’innover d’années en années. « Nous avons entre 10 et 15 % de nouvelles plantes chaque année. Il faut trouver un juste milieu, sur les vivaces, les bulbes… », explique Ernest Bourgine, le responsable du service espaces verts.
« Le fleurissement ne passionne plus. Toutes les villes sont plus ou moins fleuries maintenant, donc les gens y prêtent moins attention. »
Pas de gros changements à venir pour ce fleurissement estival 2019. « On essaye de rester cohérent par rapport à l’échelle de la ville. On est souvent dans le multicolore pour rester dans le thème des parapluies, ou des pots de fleurs il y a deux ans. C’est à l’instinct. Quand on avait le festival Artec, on essayait aussi de s’adapter. Les agents font leur choix », détaille Ernest. Pour l’instant, la surprise reste totale, le thème de 2019 n’étant toujours pas dévoilé.
Confronter au vol
Des points stratégiques ont tout de même été réaménagés. « Nous avons introduit des sculptures en bois. On essaye d’évoluer. La place Saint-Julien est un point fort de notre fleurissement, tout comme le square du 8 mai. Nous avons également refait l’aménagement du cimetière », énumère Mickaël.
Celui-ci avoue tout de même que le fleurissement a perdu de sa superbe. « Il ne passionne plus. Toutes les villes sont plus ou moins fleuries maintenant, donc les gens y prêtent moins attention. » S’ils se donnent du mal à aménager, fleurir leur ville, certaines personnes mal intentionnées ne semblent pas prendre en compte le travail effectué. « Nous devons faire face à de nombreuses incivilités. Les gens roulent, marchent sur les massifs et les détériorent. C’est pour cela qu’on essaye de mettre de la hauteur pour qu’ils voient. On doit aussi affronter le vol. Et ce ne sont pas que les jeunes, mais on réprimande moins les personnes âgées », regrettait l’élue.