
Les bureaux de l’ancienne gendarmerie pourraient être aménagés afin d’accueillir des sociétés qui cherchent à s’implanter dans le secteur.
Sur la façade du bâtiment, des tags « anti-flics » ont été récemment effacés. Mais il en reste encore quelques-uns inscrits sur le rideau en fer de la porte d’entrée. Vétuste et laissée à l’abandon depuis l’été 2017, l’ancienne gendarmerie de Routot (Eure) est en train de devenir une « verrue » à l’entrée de la commune. Son propriétaire, le Département de l’Eure, souhaiterait s’en séparer.
Des négociations sont en cours avec la municipalité, intéressée pour récupérer les bâtiments afin de les réhabiliter.
« On pourrait les transformer en logements sociaux et aménager dans la partie administrative de la gendarmerie des locaux pour développer une pépinière d’entreprises », évoque prudemment le maire Bernard Vincent.
Travaux de rénovation
Selon nos informations, d’autres idées sont à l’étude, comme par exemple l’aménagement de logements adaptés pour personnes âgées. Concernant la mise à disposition de locaux pour des entreprises, si le projet voit le jour, il devra être porté par la Communauté de communes Pont-Audemer Val de Risle qui détient la compétence du développement économique.
Une chose est sûre. D’importants travaux de rénovation devront être engagés dans l’ensemble des bâtiments. Reste à savoir qui va sortir son portefeuille. Car c’est bien là le problème. Le Département de l’Eure et la municipalité de Routot ne sont pour l’instant pas parvenus à trouver un accord sur le prix de la vente. Le Département de l’Eure nous a informés que le service des Domaines (expert immobilier spécialisé dans le patrimoine des collectivités) avait estimé à 500 000 euros la valeur de l’ancienne gendarmerie :
« Considérant cette estimation un peu élevée, on a proposé au maire 300 000 euros. Il a trouvé le prix encore trop important. Mais il ne nous a pas fait de contre-proposition », déclare Bruno Simon, directeur de cabinet du Président du Département.
« Si un prix correct était proposé, on pourrait peut-être l’acheter », répond brièvement Bernard Vincent, sans vouloir mentionner de prix.
« J’espère qu’une solution sera trouvée avant la fin de mon mandat. » Pour cela, l’accord entre le Département et la commune devra être trouvé avant mars 2020. Affaire à suivre.
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