
Contre Angers, le MNK avait déployé une banderole sans équivoque… (©Sportacaen.fr)
Dans quel état d’esprit serez-vous ce dimanche ?
Nous discutons toujours entre nous à l’intérieur du groupe. Nous sommes conscients que le club joue son maintien, même si l’immense majorité d’entre nous n’y croit plus. Nous savons qu’il faut encourager l’équipe mais on ne sait pas à quoi s’attendre de la part des joueurs. Nous avons tellement été déçus de leur comportement, contre Saint-Étienne (0-5) et Angers (0-1) récemment. Les joueurs clament qu’ils ont besoin des supporters, mais ils ne sont pas motivants ! Nous aussi, on a besoin d’eux. Contre Paris (1-2), les joueurs auraient mérité un résultat et les tribunes avaient répondu présent. On a envie de se maintenir, mais ça dépend de l’envie des joueurs.
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Envisagez-vous une nouvelle grève, comme durant la première demi-heure face à Angers ?
Cette grève était une décision prise après avoir écouté l’ensemble de la tribune Borrelli. Ce jour-là, on a un peu « merdé » nous aussi, car on avait prévu de déployer une banderole qui disait : « Prouvez-nous que nous avons tort ! » Mais on a oublié de la sortir, tellement on est déboussolés… On ne sait plus comment faire pour motiver les joueurs. À la fin de la demi-heure de grève, face à Angers, les gens n’avaient pas envie de chanter alors qu’il y avait encore 0-0.
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Comment vivez-vous cette saison compliquée ?
Ce n’est pas facile de prendre du plaisir. On vient à D’Ornano en sachant qu’on va perdre ! C’est un gros boulot de faire tourner un groupe de supporters, d’organiser les déplacements en bus… Nous sommes bénévoles. On n’est pourtant pas exigeants outre-mesure, on ne demande pas à l’équipe de jouer comme les Barça… Tout ce qu’on demande aux joueurs, c’est de donner le meilleur d’eux-mêmes. On l’aime notre club, on ne veut rien faire contre lui.
Tout au long de la saison, votre colère s’est plus portée contre les dirigeants que contre les joueurs…
Nous sommes lucides, cela fait longtemps qu’on a compris que les dirigeants avaient monté une équipe qui n’a pas le niveau pour faire 38 matches en Ligue 1. Il n’y avait pas beaucoup de joueurs qui voulaient venir à Caen après ce qu’il s’est passé à la dernière intersaison. Cela risque de se reproduire cette année : si, par miracle, le SMC se sauve après les barrages, quelle équipe aura-t-on l’année prochaine ? Même si c’était dur les deux dernières saisons, on savait où on allait. Là, rien ne se profile.
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À titre personnel, c’est ma 30e saison de supporter de Malherbe et je n’ai jamais vu un tel bordel… Avant, avec Jean-François Fortin et Xavier Gravelaine, tout n’était pas parfait, mais on savait où on allait. Ils ont fait ce qu’ils avaient annoncé, notamment au niveau des infrastructures. Gilles Sergent, lui, n’annonce rien ! Face à Dijon, il y aura sûrement des encouragements car, la seule chose qui compte, c’est le club, le Stade Malherbe. On connaît les conséquences d’une relégation en Ligue 2.
Vous épargnez en revanche le coach Fabien Mercadal ?
On a pu faire sa connaissance, il est chouette. C’est un vrai coach, on peut parler de foot avec lui pendant des heures. Mais il n’est pas aidé. On considère qu’il est plutôt victime de la situation.