Joel Corroyer a fait visiter le Secours catholique de Lisieux (Calvados) au député Sébastien Leclerc. (©Le Pays d’Auge)
« Une écoute bienveillante, et une radicale exigence » : telle est la devise du Secours catholique de Lisieux (Calvados) et de son responsable d’équipe, Joël Corroyer. L’association « aide les gens », et leur demande de « donner un peu d’eux-mêmes en retour ».
Accueil chaleureux et plein d’empathie
Ici, « toute aide passe par la rencontre ». Lorsqu’elles poussent la porte du Secours catholique de Lisieux, rue de la Touques, les personnes sont reçues autour d’une grande table, avec un café, un jus fruit et un gâteau :
« L’accueil est convivial, chaleureux et plein d’empathie », souligne Joël Corroyer.
Ensuite, « nous ouvrons un dossier et nous faisons un état des lieux de la situation ». L’association propose des « aides d’urgence », comme des colis alimentaires, ou des bons pour des vêtements, du gaz ou du carburant.
« Faire ensemble »
En fonction de leurs revenus, les bénéficiaires peuvent revenir une fois par semaine, tous les quinze jours ou une fois par mois. Plus qu’une simple aide, il s’agit d’un « accompagnement », appuie le responsable, entouré d’une équipe de 29 bénévoles :
« Nous privilégions le faire ensemble. L’objectif, c’est que les gens puissent se réinsérer, qu’ils n’aient plus besoin de nous ».
Le Secours catholique de Lisieux accueille environ 250 familles par an, « certaines dans la durée, d’autres ponctuellement ». Un chiffre stable, même si Joël Corroyer remarque « une augmentation du nombre de familles monoparentales et de jeunes ».
Les coups de pouce du député
La semaine dernière, le député Sébastien Leclerc a visité le Secours catholique. Une association avec laquelle il travaille : Joël Corroyer fait régulièrement appel à lui pour « débloquer des situations très complexes ». « C’est mon rôle d’être au plus près des habitants de la circonscription », souligne Sébastien Leclerc : « L’administration fonctionne bien, sauf quand il y a un verrou, et nous arrivons parfois à la faire sauter ».
Le député se dit très sollicité en matière de social. Et parfois, l’intervention de Sophie Pallu, sa collaboratrice parlementaire, ne suffit pas : « Il m’arrive d’appeler ou d’envoyer un SMS au préfet ou à un ministre pour faire bouger les choses ».
Se sentir considéré
Au-delà de l’aide, le Secours catholique veut lutter contre « le manque de lien social. Nous sentons l’isolement des personnes, qui ont besoin de parler et se sentir considérées ».
Cela passe par des ateliers créatifs, le jeudi après-midi : tricot, bricolage… Le jardin partagé de l’association est aussi un bon moyen de « favoriser le lien » tout en remettant les gens « dans une dynamique de retour à l’emploi ».
Des brocantes et des sorties
Une fois tous les deux mois, une brocante (meuble, jouets, livres, etc.) est organisée dans le sous-sol de l’église Saint-Désir :
« Elle permet de s’équiper à moindre coût, collecter des fonds pour les aides d’urgence et de favoriser l’insertion par l’activité ».
D’ailleurs, les bénévoles sont à la recherche d’un local pour entreposer le matériel.
« La pauvreté peut prendre de multiples formes », explique Joël Corroyer. Contre la « pauvreté culturelle », le Secours catholique travaille avec la Banque alimentaire ou les élèves de la MFR de la Pommeraye pour organiser des sorties au cinéma, au cirque, à des concerts, ou des soirées, un repas de Noël…
17 rue de la Touques à Lisieux. Permanences le mardi et le jeudi de 9 h à 11 h. Pour faire un don de meuble : le lundi de 14 h à 16 h. Contact : 02 31 31 56 47