
Pour approfondir leur savoir, les élèves du collège Henry-Dunant d’Aumale (Seine-Maritime) se sont rendus sur les plages du Débarquement ainsi qu’au cimetière américain de Colleville le vendredi 26 avril. (©Le Réveil)
Le collège Henry-Dunant d’Aumale (Seine-Maritime) organise le 14 juin 2019 une journée portes-ouvertes. L’occasion pour les troisièmes de la classe Apollinaire de présenter leur mini-musée éphémère sur la période 1939-1945. Les explications de Stéphane Tombette, leur professeur d’histoire-géographie.
Pourquoi avoir voulu créer ce mini-musée éphémère sur la guerre 39/45 ?
On veut que les jeunes soient des passeurs de mémoire. Chez cette génération, il y a de moins en moins de transmission familiale simplement parce que les gens qui ont connu cette période disparaissent.
On imagine que cela demande beaucoup de travail en amont ?
Il a d’abord fallu choisir les thèmes. Nous en avons retenu cinq. Il y a l’aspect militaire avec la présentation d’uniformes de la Seconde Guerre mondiale grâce aux collections personnelles des membres de l’association Normandy Résistance muséum de Forges-les-Eaux (musée de la Résistance et de la Déportation). Nous évoquerons également les victimes de ce conflit (prisonniers, déportés, requis pour le Service de travail obligatoire), la Résistance avec l’intégration des sites V1 du secteur. Guy Cressent, président du musée de Forges-les-Eaux, viendra d’ailleurs témoigner en tant qu’ancien résistant. On parlera aussi de la vie quotidienne pendant l’Occupation et enfin il y aura une présentation de véhicules militaires.
Comment vos élèves ont-ils accueilli ce projet de mini-musée éphémère ?
Au départ, ils ont cru que c’était un travail supplémentaire pour eux. Au fil des visites, recherches, de la mise en place de ce musée, ils commencent à rentrer dans le concret. Ils se sentent beaucoup plus concernés et ont trouvé génial la visite du musée de la Résistance et de la Déportation car il y a beaucoup d’objets. Il faut souligner que nous travaillons en collaboration avec Aurore Clément, professeur de français, et Dorothée Gauthier, la documentaliste. Une convention a été signée avec l’auteure belge Deborah Ernoult qui a écrit le roman Les larmes d’Autschwitz que les élèves ont étudié.