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Photographies à Montpellier : les lauréats des Boutographies qui se visitent à vélo

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Voilà dix-neuf que les Boutographies animent le printemps à Montpellier. Cette année encore le talent est au rendez-vous. L’exposition qui met en lumière de jeunes photographes européens, se tient jusqu’au dimanche 26 mai inclus au Pavillon Populaire, sur l’Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier.

Les Boutographies 2019 au Pavillon Populaire

Les Boutographies 2019 au Pavillon Populaire (©Justine Lamard)

À la recherche de nouvelles démarches artistiques et de nouvelles formes, le jury a récompensé des photographes de toute l’Europe. L’adolescence au Vietnam et en Iran, la question des formes de représentation de l’histoire collective, des interrogations sur les notions de beauté et de sublime; autant de thèmes que les visiteurs découvrent à travers l’objectif des artistes.

Les techniques de travail sont elles aussi très variées, des agrandissements de Mélissa Boucher au travail sur des images d’archives de Peter Franck, en passant par le portrait de trois mètres de haut d’un toxicomane figé par Matthieu Gafsou et les séries de Marja Sterck réalisées à partir d’un mot.

Les trois lauréats

  • Le prix du jury, il prime un jeune photographe européen « dont la démarche nous parait particulièrement digne d’être récompensée », a été attribué à Patricia Morosan pour sa série Remember Europe.

  • Le coup de cœur réponses photos, remis à Sébastien Cuvelier pour sa série Paradise City, un voyage photographique à travers l’Iran, est décerné par le magazine de photographie français.

  • Le prix échange Fotoleggendo/Boutographies revient à Matthieu Gafsou. Sa série Only God Can Judge Me rassemble des clichés pris pendant son immersion d’un an dans le milieu de la drogue à Lausanne

Mélissa Boucher travaille l’agrandissement sur des détails de ses clichés. Elle se laisse ensuite la liberté de les assembler pour former des ensembles semblables à des séquences de film

Mélissa Boucher travaille l’agrandissement sur des détails de ses clichés. Elle se laisse ensuite la liberté de les assembler pour former des ensembles semblables à des séquences de film (©Justine Lamard)

Instants capturés

Mélissa Boucher s’est intéressée à la jeunesse. Dans deux salles communicantes, elle expose ses instants volés dans les rues vietnamiennes. « Je déambulais le soir dans les allées de Saigon et Hanoi, notamment, et j’ai très vite remarqué que les gens s’y retrouvaient pour recréer leur espace intime. J’ai vu des ilots de jeunes par-ci, par-là se créer. »

De ces moments capturés, l’artiste expose les clichés originaux, mais aussi des zooms sur des détails, « Je trouve qu’il y a quelque chose de fascinant dans la gestuelle des personnes, dans leur rapport aux autres. »

« Sa marque de fabrique »

Le travail de l’agrandissement, c’est un peu sa marque de fabrique, son regard bien a elle sur l’action, « une échelle différente de l’image raconte une histoire différente », explique-t-elle. Diplômée des Beaux-Arts à Paris, Mélissa Boucher avais « envie d’une approche cinématographique, j’aime cette idée de mouvement de la caméra », explique-t-elle en montrant un gros plan sur les jambes de personnes assises.

La jeune photographe confie qu’il est beaucoup plus facile de photographier les gens là-bas qu’en Europe, « Ici les personnes n’aiment se faire prendre en photo, j’avais donc un peu perdu l’habitude de faire des clichés humains en pleine rue. » A Saigon et à Hanoi, là où elle a pris la majorité de ses photos, son objectif a presque facilité l’approche avec ses sujets.

 

Les Boutographies 2019 au Pavillon Populaire

Les Boutographies 2019 au Pavillon Populaire (©Justine Lamard)

Les photographies de Ulrike Hannemann mettent en scène le Palais de l’Indépendance d’Ho Chi Minh Ville, qui a servi de résidence au président de la république sud-vietnamienne jusqu’à sa prise d’assaut par les troupes du nord en 1975.

Les photographies de Ulrike Hannemann mettent en scène le Palais de l’Indépendance d’Ho Chi Minh Ville, qui a servi de résidence au président de la république sud-vietnamienne jusqu’à sa prise d’assaut par les troupes du nord en 1975. (©Justine Lamard)

Le Véloboutographie, l’expo en pédalant

Quoi de plus agréable que de visiter une exposition, enfourché sur son vélo. Pour la première fois, les Boutographies ont balisé trois circuits à vélo pour relier le Pavillon Populaire aux autres lieux d’exposition du Hors les murs. Tout au long du festival, une quinzaine de lieux culturels et galeries partenaires, proposent des expositions de photographes émergeants.

Les visites cyclistes organisées par groupes de quinze personnes maximum vous emmèneront découvrir quatre ou cinq expositions. Amateurs de clichés, à vos appareils. Pendant le parcours, vous pourrez prendre des photos et participer à un jeu concours.

> Pratique : pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site boutographies.com

Portrait géant d’un toxicomane de Lausanne, par matthieu Gafsou.

Portrait géant d’un toxicomane de Lausanne, par matthieu Gafsou. (©Justine Lamard)


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