
Maud Jan-Ailleret, chez son éditeur Grasset (©Grasset)
En envoyant par la Poste son premier manuscrit, la Bellifontaine Maud Jan-Ailleret ne s’attendait pas à vivre un rêve : celui d’être publiée chez un grand éditeur. Grasset a craqué pour son histoire, une histoire de femme qui doit faire face à son corps et à son impuissance.
Pourquoi avoir choisi d’écrire sur ce sujet difficile ?
Maud Jan-Ailleret : J’ai traversé ce type d’épreuves (elle a perdu plusieurs enfants à différents stades de grossesse, et est aujourd’hui mère de deux enfants NDLR). J’ai décidé de m’inspirer de ma propre expérience pour briser un tabou et parler de cette douleur que beaucoup de personnes connaissent. Mais je déteste ce qui est larmoyant, c’est pourquoi j’ai choisi de l’aborder sur la forme d’une histoire d’amour forte.
Comment avez-vous trouvé l’inspiration ?
J’ai recueilli les témoignages de beaucoup de femmes qui ont fait l’expérience de l’impuissance. Cela m’a permis d’avoir une base de travail intéressante, avec l’objectif ne pas écrire quelque chose autocentré, tombé dans le « j’ai mal, je souffre », mais sur un message plus universel.
Vous voilà donc éditée chez un grand éditeur. Comment vous sentez-vous ?
Très émue. L’écriture a toujours été importante pour moi, j’ai toujours rêvé d’en faire une activité. J’ai déjà écrit pour le théâtre par exemple. A ce moment de ma vie, c’était une nécessité d’écrire ce roman, et j’ai fini par le faire.
Qu’est-ce qui a convaincu Grasset, selon vous ?
Ils ont aimé le style, l’histoire poignante et la sincérité de mon propos. Plusieurs producteurs de télévision et de cinéma se sont rapprochés de Grasset pour une éventuelle adaptation à l’écran. C’est magique, tout simplement.
Vous voilà donc auteur à plein-temps ?
J’aimerais, mais je suis aussi entrepreneur (elle a co-fondé les « boîtes de comm’ » NDLR). En tout cas j’aimerais consacrer à cette activité plus de temps. Je travaille sur un autre manuscrit. Je ne fais pas de plan, j’accueille tout ce qui vient !
Propos recueillis par Yoann VALLIER
Renseignements
« Donne-moi des fils ou je meurs », Grasset, 208 pages, 18 euros. En dédicace jeudi 9 mai dès 19 h 30 à la librairie Michel de Fontainebleau.