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À Bellencombre. Guillaume Ménager, ancien directeur de Caravelles  : « Je quitte une famille »

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Guillaume Ménager est arrivé chez Caravelles en 2004.

Guillaume Ménager est arrivé chez Caravelles en 2004.

Quelles sont les raisons qui vous poussent à quitter Caravelles  ?

C’est un choix personnel, je vais retrouver la femme que j’aime ! Mon départ n’a rien à voir avec la structure. C’est un choix mûrement réfléchi.

 

Quel bilan tirez-vous de votre action à Caravelles ?

Le bilan est positif. Je suis arrivé en 2004, nous étions deux salariés. Nous avions une petite activité. Aujourd’hui, Caravelles emploie huit personnes avec une activité importante à gérer. On dit de nous que nous sommes devenus indispensables sur le territoire. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Pourtant il y a des programmes que nous souhaiterions arrêter, comme la banque alimentaire. Mais nous ne pouvons pas car il y a de la demande. C’est le paradoxe de notre boulot. On aimerait disparaître car cela voudrait dire que tout va bien mais nous sommes toujours là, pour quelques années encore.

Ma deuxième fierté c’est l’équipe. A savoir les salariés, les bénévoles, les services civiques et les administrateurs de Caravelles. C’est avant tout une association. Notre projet FARE (Fédérer, accompagner, responsabiliser et éduquer) est associatif. Nous avons aussi des actions de centre social.

Je garde en tête la transformation qu’a pu opérer Caravelles sur des personnes. Nous avons accompagné des jeunes et nous avons eu un impact sur leurs vies. Ce côté humain me satisfait en tant que retour. On y met du temps, de l’énergie et parfois de la folie pour un résultat qui est impactant.

 

Quel sera votre nouvel emploi ?

Je vais reprendre la gestion d’une association maison de quartier dans le cadre d’une politique de la ville. C’est un grand écart entre le milieu urbain et le milieu rural. Je n’ai même pas peur. C’est une association plus grosse avec davantage de moyens. Elle a des valeurs qui me sont chères : l’éducation populaire. C’est faire avec et pour les gens. Avec en trame de fond, la capacité de chacun à pouvoir agir. Je vais retrouver une banque alimentaire, des projets jeunes donc une similitude d’exercice. Même si j’y ramènerai ma patte.

 

Qui va vous remplacer ?

Julie Le Patozour. Elle vient d’une association agréée espace de vie sociale, dans l’Eure, qui porte un projet et des valeurs similaires à ceux de Caravelles. Julie porte les valeurs qui sont les nôtres et c’est ce qui a fait la différence dans le recrutement. Nous n’aurions pas embauché à défaut. Elle prendra ses fonctions le 11 mars mais elle travaille déjà avec l’équipe.

 

Qu’auriez-vous aimé mettre en place avant votre départ ?

Avec Jean-Pierre Michel, le président de Caravelles, nous avions trois objectifs : l’équipe, la consolidation de la trésorerie et des locaux.

Nous sommes contents de l’équipe compétente et de nos quatre derniers exercices positifs. Mais aujourd’hui, nous avons trouvé nos limites pour loger l’équipe et accueillir nos bénévoles. Notre accueil n’est pas à la hauteur de ce que nous aimerions.

Aujourd’hui sur le territoire, aucune collectivité, qu’elle soit intercommunale ou municipale, n’est en capacité de nous mettre des locaux à disposition. Il faut que nous achetions. Mais c’est compliqué pour une association d’obtenir des financements.

Louer pour nous, ce sont des fonds perdus et impossible à garantir. Notre déception c’est de ne pas pouvoir déménager. Nous continuons à essayer d’acheter les anciens bureaux de Saint-Saëns Porte de Bray.

Mais l’équipe et la trésorerie sont stabilisées. Je suis un directeur heureux. Je pars sans aucune inquiétude quant au devenir de Caravelles. Par ailleurs, Julie est la meilleure personne pour prendre la suite.

 


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