Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 15514

Handicap et scolarité : diagnostiqué autiste à 5 ans, Nils veut tout faire pour aller au lycée

$
0
0
Les parents de Nils se sont toujours battus pour que leur fils soit scolarisé, comme n'importe quel enfant.

Les parents de Nils se sont toujours battus pour que leur fils soit scolarisé. (©Jean-Paul BARBIER)

Diagnostiqué autiste à l’âge de 5 ans, Nils a changé de nombreuses fois d’auxiliaire de vie au cours de sa scolarité.

Pour ses parents, Lydie et Mickaël Le Poittevin, faire valoir le droit à l’éducation de leur fils est un combat permanent. Un poids supplémentaire qui se rajoute à la maladie.

Lire aussi : Leur fils handicapé interdit de séjour scolaire : des parents du Morbihan vent debout contre une circulaire de 2017

Nils est autiste de haut niveau

Atteint d’une forme d’autisme de haut niveau, Nils est « très calcul, très mental », mais paradoxalement, les choses qui nous paraissent banales lui demandent beaucoup d’efforts : s’habiller tout seul, faire ses lacets, manger…

Sa mère, Lydie, n’a ainsi pas eu d’autre choix que d’arrêter de travailler. Entre les suivis médicaux et les difficultés pour le faire garder, elle devait en effet être disponible en permanence.

Elle se confie :

Même maintenant au collège, il a encore besoin de moi régulièrement. Il a du mal à s’alimenter et porte des protections, car il n’a pas de sensations corporelles.

Lire aussi : Loi Blanquer : des parents d’élèves se mobilisent

« Nous n’avons eu personne le jour de sa rentrée »

De la maternelle jusqu’au CP, Nils a été accompagné par une auxiliaire de vie scolaire (AVS) employée par la Ville de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), le temps que l’Éducation nationale lui en attribue une.

Puis les galères ont commencé quand l’académie lui a attribué son accompagnante. Sa maman se souvient :

On savait que les choses seraient compliquées. Nous n’avons eu personne le jour de sa rentrée en CM1, et l’enseignante de Nils n’était même pas au courant de son handicap. Il y a eu une période de latence de dix jours avant qu’il ait une AVS.

Lire aussi : Autisme : « C’est très dur de vivre avec le regard des autres et les préjugés »

Ne pas s’attacher aux enfants

Il a ainsi connu six auxiliaires différentes entre l’école élémentaire et le collège, qui n’avaient pas toutes été formées aux troubles de l’autisme.

Lydie Le Poittevin déplore l’absence d’échanges entre les accompagnantes de son fils :

L’Éducation nationale les change régulièrement pour ne pas qu’elles s’attachent aux enfants. Et nous n’avons pas le droit de communiquer avec elles. 

Une situation que cette maman a du mal à comprendre, alors que ce qui pose le plus problème à son fils, c’est justement l’interaction sociale.

Lire aussi : Normandie : le petit Maxence, diagnostiqué autiste, a besoin d’aide

Ses parents insistent pour que Nils tente sa chance au lycée 

Aujourd’hui âgé de 16 ans et scolarisé en 3e, l’adolescent s’apprête à passer le brevet d’ici la fin de l’année scolaire.

Mais ses parents n’ont toujours pas l’assurance que ses examens seront aménagés.

Et comme à son âge, l’école n’est plus obligatoire, les démarches se compliquent pour la suite de ses études.

On a exigé que Nils aille au lycée, parce qu’il est capable d’aller à l’école comme les autres enfants. On a demandé qu’il puisse tenter sa chance en seconde générale et technologique. 

Lire aussi : Seine-et-Marne. Le petit garçon, lourdement handicapé, était privé de cantine

Penser à l’avenir

Le couple se sent toutefois découragé par l’administration :

Sa prestation d’allocation enfant handicapé est à renouveler tous les deux ans. Et on doit déjà penser à l’avenir et à sa reconnaissance de travailleur handicapé. 

Lire aussi : Constant, élève autiste en Terminale SVT


Viewing all articles
Browse latest Browse all 15514