
Le harcèlement scolaire sera l’objet d’une table ronde ce samedi, puis de deux autres à la rentrée 2019. ©Photographie d’illustration?Fotolia
« Le harcèlement en milieu scolaire et sur les réseaux sociaux » est le thème d’une table ronde qui a lieu le samedi 18 mai, à 10 h, au restaurant scolaire de la rue des Émotelles. L’événement réunira l’association Action prévention, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles et l’inspection d’académie.
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Olga Anthunes, responsable du service social en faveur des élèves pour l’inspection d’académie, explique que le but est de permettre au public de s’exprimer.
« On veut que ce soit interactif avec les parents, qu’ils aient la possibilité de poser la question, et par la suite de faire connaître les dispositifs existant, avec une boîte à outils à partager. »
Au cours de cette table ronde, qui devrait durer environ deux heures, les trois intervenants évoqueront chacun leur domaine de compétences, les actions de prévention auprès des élèves, les questions juridiques sur le harcèlement et les dispositifs d’alerte au sein de l’Éducation nationale.
Des interventions relativement brèves, non seulement pour laisser la salle s’exprimer, mais aussi pour permettre de présenter le court-métrage Cassandre réalisé par des jeunes d’Évreux pour sensibiliser au cyberharcèlement.
L’importance cruciale des témoins
Olga Anthunes met en avant l’évolution de l’approche de l’Éducation nationale ? notamment ? sur la question du harcèlement.
En général, ce sont plutôt les témoins qui alertent. Au début, on se préoccupait beaucoup des victimes, puis des auteurs. Aujourd’hui, la place des témoins est plus importante car ce sont souvent eux qui permettent de qualifier ou non de harcèlement une situation.
Car les victimes sont souvent peu enclines à se confier.
Elles éprouvent un sentiment de culpabilité du fait de ne pas parvenir à se défendre.
Un constat qui rappelle le rôle prégnant des élèves autour, des enseignants, pour lesquels des formations sur le sujet sont organisées, et des parents. « Il faut les sensibiliser sur les premiers symptômes d’un changement de comportement lié à un mal-être. »