
Le Nissan Qashqai, premier du genre, est à l’origine du mot crossover. (©Philippe Lacroix)
C’est en 2007 que Nissan a lancé le Qashqai, un véhicule au style hybride, mélangeant les formules berline, break et 4×4. Il est d’ailleurs à l’origine du mot crossover.
Contre toute attente, le succès fut immédiat, obligeant la concurrence à investir un créneau qui ne cesse de prospérer sous le sigle également de SUV, un abrégé de l’anglicisme Sport Utility Vehicle.
Pour défendre sa position de leader sur ce marché européen, la marque japonaise n’a eu de cesse de faire progresser son Qashqai, notamment avec une seconde génération en 2014 qui a déjà reçu des évolutions esthétiques et technologiques, à l’image de la version disposant d’un système complet de conduite assistée. 2019 marque une révolution sous son capot avec l’apparition de nouvelles motorisations essence et Diesel.
Des moteurs plus performants et… plus sobres

L’habitacle propose une tablette tactile dont l’interface a été modernisé. (©Philippe Lacroix)
Cette démarche a été rendue nécessaire en raison de la mise en place des nouvelles normes de calculs des émissions de CO2. Les ingénieurs ont travaillé dur pour rendre leurs moteurs toujours plus propres. Voilà donc un tout nouveau 4 cylindres essence de 1,3 litre, disponible en deux puissances (140 et 160 ch) et développé grâce aux synergies de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Le Qashqai en a eu la primeur.
Ce bloc remplace le 1,2 litre de 115 ch et le 1,6 litre de 163 ch. Les avantages sont conséquents, surtout pour le « petit » moteur essence puisqu’il gagne 25 ch et 50 Nm de couple alors que les émissions de CO2 chutent de 5 g/km et la consommation de 0,1 litre. Le plus puissant perd, certes, 3 ch mais gagne 20 Nm tandis que les émissions de CO2 chutent de 10 g/km et la consommation de 0,3 litre.
Une boîte auto double embrayage bien venue
Dans le clan Diesel, le 1,5 litre a été complètement reconditionné il y a quelques mois, voyant sa puissance passer de 110 à 115 ch avec un gain de 25 Nm grâce à un overboost.
Mais la nouveauté du moment, c’est la disparition du 1,6 litre de 130 ch au profit d’un moderne 1,7 litre de 150 ch, autrement dit 20 ch supplémentaires mais aussi 20 Nm en plus, amenant une conduite fluide, une meilleure accélération, d’où plus de sécurité, et un bruit plus discret. Il permet surtout de profiter de son meilleur couple à bas régime. Un regret toutefois, pas de boîte automatique mais une boîte mécanique à 6 rapports, les trois derniers étant bien longs. En revanche, le 115 ch bénéficie de l’option boîte auto à double embrayage à 7 rapports (DCT 7) pour un supplément de 1 600 €.
Un 160 ch essence DCT 7 remarquable
Découvrez la vidéo de l’essai réalisé par nos confrères de Auto Plus Magazine :
Enfin, le Qashqai est disponible en version 4×4 uniquement avec le 150 ch Diesel, mais offre désormais le choix entre une boîte mécanique à 6 rapports et une boîte auto à variateur à 7 rapports, cette dernière étant auparavant réservée au 130 ch Diesel traction. Une lacune réparée d’autant que sur chaussée glissante ou chemin de terre, l’automatisme apporte une facilité de conduite indéniable.
On peut également se réjouir de la nouvelle option boîte DCT 7 avec le 160 ch essence qui amène plus de sérénité au volant avec des rapports plus courts que ceux de la boîte mécanique à 6 rapports… A 6 500 tr/mn, cela donne 40, 75, 110, 140, 170 et 200 km/h, la vitesse maxi obtenue facilement en 6e. Pas de palettes au volant mais il est possible d’en reprendre le contrôle par impulsion sur le levier central. Voilà certainement le Qashqai le plus homogène et le plus agréable à conduire. À partir de 30 300 €.
APEI-Actualités. Philippe Lacroix
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