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Européennes. Thierry Mariani (Rassemblement national) : "La seule opposition possible, c'est nous"

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Thierry Mariani était à Coulommiers mercredi accompagné du responsable départemental du Rassemblement national, Aymeric Durox.

Thierry Mariani était à Coulommiers mercredi accompagné du responsable départemental du Rassemblement national, Aymeric Durox.

Le Pays Briard : Quel bilan faites-vous de cette campagne européenne du Rassemblement national (RN) ?

Thierry Mariani : C’est une campagne qui a commencé très tôt pour nous. Nous étions les 1ers à nous lancer en dévoilant les 12 premiers noms de notre liste en janvier dernier. Je me suis déplacé pendant ces 4 mois autant en région parisienne qu’en province. J’ai pu constater une méconnaissance de la part des Français des institutions européennes. Il y a peu d’échos sur ce qui se passe à Bruxelles. Tout semble obscur et lointain. C’est quelque chose d’un peu surréaliste, d’autant que les trois principaux représentants de l’UE, Frédérica Mogherini (haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, NDLR), Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne) et Donald Tusk (président du Conseil européen), ne sont pas élus. C’est un déficit de démocratie.

Lire aussi : Seine-et-Marne. Le Rassemblement national a-t-il été censuré par Facebook ?

L.P.B : Sur quoi se jouera la campagne selon vous ?

T.M. : Les enjeux de ces élections sont importants. Nous faisons campagne pour le maintien de la PAC (politique agricole commune, NDLR) qui est aujourd’hui menacé. Il est vrai que ce sont les Français qui en bénéficient le plus aujourd’hui mais quand on sait que la France est aussi de celle qui contribue le plus au financement de l’UE, cela nous donne aussi quelques droits. D’autres sujets sont importants : en matière d’environnement, d’éducation… Mais là où il y a des faiblesses énormes, c’est sur la question de la politique migratoire et sur les travailleurs détachés.

Nous sommes pour une Europe des Nations, où les Etats sont libres de s’entendre entre eux mais où les autres Nations sont libres d’y adhérer ou pas. C’est déjà ce qui se fait pour des collaborations comme Airbus ou Ariane.

J’entends certains vouloir un SMIC européen. Emmanuel Macron le défend. Mais c’est une formule creuse. On ne peut pas harmoniser les salaires minimums, le coût de la vie dans chaque pays n’ayant rien à voir. Quant à l’armée commune que veut le Président, cela n’a aucun sens : l’Europe n’a pas de politique de défense commune. Nos trois axes de campagne sont les suivants : nous voulons un contrôle des frontière, un juste-échange plutôt qu’un libre échange où les productions partent dans des pays qui ne respectent pas les mêmes normes sanitaires et sociales que nous, et bien sûr favoriser le localisme, et que les taxes tiennent compte des distances de production et favoriser ainsi la production européenne.

 

L.P.B : Emmanuel Macron s’est lancé dans la campagne en faisant du Rassemblement national son adversaire principal…

T.M. : Il n’avait pas le choix ! Il est pris à son propre piège. En voulant changer le mode de scrutin et en installant des listes nationales, sûr qu’il ferait élire n’importe qui, il a forcément nationalisé le scrutin. S’il ne soutient pas sa liste, elle va à la catastrophe. Et si les Français ne la choisissent pas, il s’agira d’un désaveu énorme pour lui.

Lire aussi : Elections européennes : Emmanuel Macron « fera tout » pour contrer le Rassemblement national

L.P.B : Cette campagne est la première que vous faites pour le Rassemblement national (Thierry Mariani a été ministre des Transports sous la présidence de Nicolas Sarkozy, NDLR)…

T.M. : Parce que c’est la seule liste à pouvoir changer les choses à Bruxelles. Les Républicains ont un discours sur l’Europe mais ne feront rien à Bruxelles. Au sein du PPE (parti populaire européen rassemblant les formations de droite européenne, NDLR), LR est dans un état de soumission au CDU allemand. Le meilleur exemple a été quand Laurent Wauquiez a reçu Viktor Orban (Premier ministre hongrois) pour le soutenir alors que quelque temps plus tard, son parti a été exclu du PPE. Les députés européens LR se sont abstenus sur ce vote. Ceux qui font confiance à cette liste seront déçus. Le vrai bloc pour changer l’Europe, c’est nous. Depuis la création de l’Union européenne, le PPE et le PSE (parti socialiste européen) se partagent le pouvoir. Que vous votiez Bellamy, Glucksmann ou Loiseau, ils seront ensembles à Bruxelles. Nous sommes la seule opposition possible et pour la première fois, nous pouvons avoir 100 parlementaires.


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