
François Fillon a assisté au pot de départ de Robert Chapel, ancien directeur du centre soins-études de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) le 24 mai 2019. (©Marie Lamarque / Les Nouvelles de Sablé)
« J’étais à Moscou ce matin, je pars demain à Washington. Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) était sur ma route », ironise François Fillon, ancien maire de la commune.
Il a tenu a remercié l’ancien directeur du Centre Soins-Etudes, Robert Chapel, a l’occasion de son pot de départ le 24 mai 2019.
Il a souligné l’engagement de celui qui avait porté le projet de transformation de l’ancien hôpital de Sablé.
Retour sur la genèse du projet
« Ouvert en 2012, le projet avait, en réalité, commencé en 2007 lors de la fermeture des hôpitaux de Sablé et de La Flèche. Il fallait trouver une reconversion pour ce bâtiment de 15 000 m2 étalé sur sept niveaux », rappelle le maire de Sablé, Marc Joulaud.
« Le transfert des activités de ces deux établissements au Pôle Santé Sarthe Loir du Bailleul s’était effectué dans un climat tendu. Mais en voyant la qualité des soins proposés, je pense que l’on a fait un bon choix », complète François Fillon.
Chargé de mission pour l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) des Pays de la Loire, Robert Chapel s’affaire à trouver une nouvelle destination pour ces locaux.
De juillet 2010 à juillet 2017, il travaille sur la création d’un centre soins-études.

Stéphane Le Foll, maire du Mans, lors de l’inauguration du centre en 2013. (©Les Nouvelles de Sablé)
Il a pour vocation la prise en charge d’adolescents présentant des troubles psychiques accompagnés d’une déscolarisation parfois conséquente.
Il avait fait preuve d’un grand avant-gardisme en se préoccupant de la santé mentale et avait reçu l’approbation de l’Etat et des collectivités locales.
24 millions d’euros investis
Robert Chapel s’était alors engagé auprès des commanditaires de l’opération, le Premier ministre François Fillon mais aussi la ministre de la santé Roselyne Bachelot.
Il intègre alors la Fondation Santé des Etudiants de France (FSEF) pour la mise en oeuvre du projet.
« 24 millions d’euros et deux ans de travaux ont été nécessaires pour tout remettre à niveau. Ça a été un lourd travail de restructuration », souligne Michel Lelièvre, président du groupe Lelièvre propriétaire du bâtiment.
Marc Joulaud a fait remarqué le bilan positif tant sur le plan éducatif que sur le plan économique. « Le lycée présente un taux de réussite de 90 % au Bac », félicite-t-il.
« La boucle est bouclée »
Robert Chapel avait débuté son parcours en tant qu’enseignant spécialisé dans l’enfance inadaptée, avant de devenir directeur d’hôpital, puis du centre de Sablé en 2012.
« Le centre mêle à la fois santé et éducation, en le quittant, je boucle la boucle », rit-il.
Remi Rothier, son adjoint, prend désormais la main et n’a « pas de craintes pour l’avenir. Nous continuerons à porter les valeurs de la fondation ».
Robert Chapel, lui, compte bien vivre activement sa retraite et poursuivre une activité de conseil.