Quand le sport symbolise la paix et la fraternité. (©Marjorie Janetaud/ Liberté le Bonhomme Libre)
Dimanche 2 juin 2019, la température est étouffante quand Steven Cartpintéro découvre la pelouse du stade Henry Jeanne de Bayeux, choisi par la Région Normandie pour accueillir le premier match de foot pour la paix organisé en ouverture du forum Normandie pour la Paix.
Guerilleros FARC en réinsertion
Composée d’anciens guerilleros des FARC en cours de réinsertion, mais aussi de victimes du conflit armé qui a ensanglanté la Colombie pendant 40 ans, l’équipe de la Fondation Fùtbol y Paz, joue un rôle essentiel dans le processus de paix et l’entreprise de réconciliation dans un pays où les plaies sont encore béantes.
C’est le moment des hymnes au stade Henry Jeanne de #Bayeux @RegionNormandie @FutbolyPazCOL #NormandiepourlaPaix pour pic.twitter.com/vNMkWDB9ul
— Philippe RIFFLET (@PRIFFLET) June 2, 2019
Un symbole à quatre jour du 75e anniversaire du Débarquement
Felix Morta Ortiz, avocat des droits de l’homme à Bogotà, qui a créé la fondation et l’équipe de foot, était à Bayeux ce dimanche pour donner le coup d’envoi d’une rencontre tellement symbolique à quatre jours du 75e anniversaire du D-Day.
C’est parti pour ce premier match international de foot pour la paix à #Bayeux où à l’initiative de la @RegionNormandie la sélection régionale affronte l’équipe de @FutbolyPazCOL pic.twitter.com/YWy0KQmLP9
— Philippe RIFFLET (@PRIFFLET) June 2, 2019
Face aux jeunes Colombiens arrivés en France vendredi 31 mai, la sélection normande qui ira défendre les couleurs de la région lors de la coupe d’Europe des régions organisée à partir du 16 juin en Allemagne.
Supporters Colombiens venus de Paris
Ces Colombiens de Paris sont venus assister au match pour participer à l’œuvre de paix dans leur pays. (©Philippe Rifflet/Liberté le Bonhomme Libre)
En dépit du décalage horaire, et de gabarit assez nettement inférieurs aux joueurs normands, les jeunes Colombiens, qui tous ont souffert dans leur chair de la guerre, ont opposé une sacrée résistance à la sélection normande. Pour le plus grand plaisir d’une poignée de supporters colombiens venus de Paris « pour soutenir cette œuvre de paix… »
« La situation politique en Colombie est difficile »
Pour Alaian Prea qui vit en France depuis 15 ans, « toutes les occasions de saluer la paix et la réconciliation doivent être supportées ». Même si la situation politique actuelle de la Colombie fait craindre un retour à la violence.
Les enfants du FC Bayeux ont accompagné la sortie des joueurs. (©Marjorie Janetaud/Liberté le Bonhomme Libre)
Pour Patrick Gomont, maire de Bayeux et conseiller régional, « la ville du Prix des Correspondants de Guerre était parfaitement légitime pour accueillir cette rencontre » pour laquelle la ville a mis ses équipements et personnels à disposition.
François-Xavier Priollaud, vice-président du conseil régional de son côté, a rappelé « combien le sport et la jeunesse doivent être des acteurs essentiels de la paix et du vivre ensemble partout sur la planète. Au moment où la région s’apprête à recevoir le monde entier pour célébrer la victoire contre le nazisme, ce match de football fera date ».
Le Forum mondial #NormandiepourlaPaix commence aujourd'hui par un match international de football à #Bayeux pic.twitter.com/ACUpQR84LJ
— Liberté Caen (@LIBERTE_CAEN) June 2, 2019
Pour l’anecdote on retiendra que les normands, malmenés en première mi-temps, ont fini par l’emporter sur le score de 3-0, mais l’essentiel n’était pas là.
Les retrouvailles entre l’avocat des Droits de l’Homme en Colombie et des colombiens installés à Paris est un moment très fort. (©Philippe Rifflet/Liberte le Bonhomme Libre)