
Avec la restauration de quatre tours et de trois courtines, c’est un nouveau chantier de plusieurs années qui vient de démarrer
Plusieurs siècles furent nécessaires à l’édification des remparts de Provins, l’ensemble subissant des modifications jusqu’au XVIe siècle. Ces fortifications ont été parmi les plus importantes de France avec pas moins de 5 km de longueur.
S’il n’en subsiste aujourd’hui que 1 200 mètres essentiellement autour de la Ville-haute, on peut encore aisément imaginer leur tracé complet en longeant les allées bordant la Fausse rivière. Même si les destructions ont été massives en Ville-basse, Provins reste pour autant l’un des plus beaux exemples de fortification urbaine en France.
Les remparts situés entre le trou au Chat et la tour aux Pourceaux ont été classés au titre des Monuments historiques en 1875, ceux allant de la tour aux Pourceaux à la tour du Bourreau, ainsi que la courtine reliant la Tour César à la tour aux Anglais, l’ont été en 1942, avant les murs du Bourg Neuf et des Brébans en 1992.
Vers un chemin de ronde sécurisé
L’effondrement d’une courtine en 1983 a mis en évidence la fragilité de ce patrimoine unique et la nécessité de le préserver. Une première campagne de restauration aidée par l’État a donc été conduite en 1988 permettant de restaurer la Porte de Jouy et quelques tours et courtines attenantes.
En 2004, une convention signée avec l’État pour la remise en état progressive des monuments de Provins – à laquelle se sont joints la Région et le Département – a permis de restaurer une grande partie des remparts.
En 2009, la Ville de Provins a décidé de reprendre la restauration et la mise en sécurité de ses fortifications dont l’entreprise avait été ralentie du fait de l’importance et de l’urgence des travaux entrepris sur le chevet de Saint-Ayoul.
Aujourd’hui, quatre tours et trois courtines vont être restaurées en continuité des précédents chantiers avec, pour finalité, une restitution d’un chemin de ronde sécurisé par un garde-corps intérieur et rendu accessible au public.