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Municipales. Alençon peut-elle échapper au big-bang ?

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Quelle place pour la liste du centre et de la droite dans la bataille Darcissac-Pueyo ?

Quelle place pour la liste du centre et de la droite dans la bataille Darcissac-Pueyo ? (©l’Orne hebdo)

Les élections municipales sont prévues en mars 2020.

À Alençon (Orne), aucun candidat n’est officiellement déclaré.

Cela dit, certains y pensent.

Comme Joaquim Pueyo, le député qui n’a pu imposer son candidat en juillet 2017, après qu’il a dû renoncer à son mandat de maire, en raison du non-cumul des mandats.

Mesure (bonne ?) qu’il regrette peut-être d’avoir votée.

Emmanuel Darcissac s’est installé dans le fauteuil.

Symbole

Depuis, le député rumine.

Il semble prêt à abandonner l’Assemblée nationale pour un mandat opérationnel, avec résultat concret.

Il est parti tôt.

Trop tôt ?

Il veut une revanche.

Cela suffit-il pour séduire ?

Il revendique, avec quelque raison, la paternité des travaux en centre-ville.

Cela suffit-il pour séduire ?

De toute façon, ces travaux, c’est déjà du passé.

Donc, le sujet est dépassé ?

J. Pueyo a constitué un comité de soutien présidé par Fabienne Mauger, fille de l’ancien maire.

Une belle « prise ».

Un symbole.

Mais cela suffit-il pour séduire ?

En effet, Pierre Mauger, décédé en 2002, a quitté ses fonctions opérationnelles en 1989. Il y a trente ans donc. Ceux qui l’ont connu aux manettes ont tous la cinquantaine.

Les clés du camion

Emmanuel Darcissac va être candidat.

Sortant (un atout, habituellement), il n’est pas pressé (pour l’heure) d’annoncer sa candidature.

Il a tourné le dos au PS et rejoint La République en Marche.

Il a été étonnamment épargné par les Gilets jaunes.

Insaisissable, il esquive les coups qui (à ce jour) glissent sur lui comme une goutte d’eau sur la plume d’un canard.

Si la Ville d’Alençon n’est pas « Macron », la liste de ce dernier est arrivée en tête (24 %) aux Européennes du 26 mai.

Un résultat qui a conforté le maire en place.

Celui qui, actuellement, possède les clés du camion.

La liste Glucksmann, soutenue par J. Pueyo, a fait moins de 8 %.

Dès lors, que va faire le social-démocrate Pueyo, député Nouvelle gauche ?

Embarquer davantage à gauche pour débarquer son successeur ?

Voie étroite

Au centre et à droite, aucun candidat ne s’impose.

Il est question de Ludovic Assier (UDI), de Sophie Douvry (les Républicains), de Patrick Mantegueiro (société civile).

Bertrand Deniaud (les Républicains) et Christine Roimier (UDI) ne peuvent rester cois.

Il faudra trouver la personne qui donnera le plus envie.

Mais tous doivent examiner le score de la liste Bellamy aux Européennes : moins de 8 %.

Sur ces bases, c’est la rouste assurée.

Surtout si le Rassemblement national parvient enfin à constituer une liste.

Bien entendu, le RN n’a aucune figure locale mais des votants (20 % aux Européennes) qui occupent parfois les ronds-points.

La guerre des trois

Le clivage droite-gauche a pris une nouvelle forme et des formes nouvelles.

Alençon n’échappe pas à l’évolution électorale nationale sur fond de nouvelle lutte des classes :

– une droite bien à droite (pas seulement Trocadéro, bleue Marine et bleue Marion) qui s’en remet en partie à un petit nouveau en politique (Gérard Larcher…)

– une gauche bien à gauche sauce écolo dogmatique

– un magma qui rassemble les sociaux-démocrates, les centristes, les libéraux. Un attelage que pourraient rejoindre certains, alors transformés en migrants.

Reste des inconnues : peut-on décliner la nouvelle donne nationale à l’échelon local ?

Le paysage de mars 2020 sera-t-il le même qu’en juin 2019 ?

La carte Macron sera-t-elle la meilleure l’an prochain ?

Et que vont faire ceux qui veulent travailler pour Alençon au-delà des étiquettes et des clivages politiques ?


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