
Philippe Meite dans son nouveau bureau du premier étage de la caserne de Marmande (©Le Républicain @ Ch.C. )
Philippe Meite prend ses repères dans son nouveau bureau du premier étage du centre de secours de Marmande (Lot-et-Garonne) où trône un maillot « rouge et blanc » de l’US Casteljaloux (là où il a joué jusqu’à 47 ans).
Alors qu’il n’avait pas encore passé le témoin à son successeur à la tête de la caserne marmandaise, le lieutenant Philippe Maite, âgé de 52 ans, a posé ses jalons pour ses nouvelles responsabilités.
Je suis officier de liaison au sein du groupement ouest. Je vais être un référent pour les chefs de caserne volontaires de cette partie du département, soit dix-huit centres. »
Une filiation familiale
Une nouvelle étape professionnelle pour ce jeune quinquagénaire, natif de Laparade et qui a fait « ses premiers à seize ans chez les pompiers ». Il a suivi les traces de son père attaché à ce corps des soldats du feu.
Après avoir débuté du côté du Passage d’Agen, Philippe Maite s’est engagé, durant trois ans, à Paris. Puis, il retrouve « son » département. D’abord à Agen avant de filer à Réaup-Lisse. Une grande partie de carrière sera effectuée dans cette partie forestière avec une affectation suivante à Houeillès et Casteljaloux.
Il devient chef de centre
En 2009, il gravit un échelon supplémentaire en devenant chef de centre. D’abord à Houeillès pendant cinq ans avant d’être muté à Marmande en 2014 aux mêmes responsabilités avec près de quatre-vingt pompiers sous ses ordres.
Une belle caserne en termes de compétences et d’investissement », souligne-t-il « une mission que j’ai pu mener aussi grâce à ma mobilisation et à l’implication de toutes les équipes »
Il a passé le témoin au capitaine David Picard
Même s’il s’est éloigné du terrain avec ces responsabilités de chef de centre, il s’y retrouve régulièrement.
On arrive à un certain âge. Quand, l’ambulance, c’est tous les jours, on aspire à faire autre chose. Mais quand il manque quelqu’un pour la faire partir, bien sûr que j’y vais », poursuit le gradé « mais bien sûr que les interventions ça marque surtout les gros événements quand on est jeune. C’est une belle école de la vie »
En tout cas, tout au long de ces presque dix années de chef de centre, il aura retrouvé « les vertus collectives qu’il aime tant du rugby ».
« Une caserne, c’est un peu un grand club », lâche ce pompier qui n’a jamais peur de tutoyer l’extrême au cours de ces missions. Avec un seul regret « celui de ne pas avoir assez avancé sur l’outil de travail », à savoir la caserne.
En revanche, après trente ans de bons et joyeux services, il a décidé 03de ranger sa tenue de plongeur. « Il faut être à 100 % de ses moyens, toujours au top. Place aux jeunes », sourit-il.
Pour sa nouvelle affectation, il le prend « avec beaucoup de plaisir ». « C’était une volonté personnelle de changer. Quand on reste trop longtemps dans un truc, on ne voit plus les choses pareil », conclut-il. Il sera là au contact des 18 chefs de centre bénévoles, de Moncrabeau à Duras en passant par Lavardac, Mézin ou Le Mas d’Agenais pour les accompagner dans leur mission.
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