
Tôt le matin, Michel Sardou aime assister à l’entraînement des chevaux sur l’hippodrome de la Touques, à Deauville. (©Le Pays d’Auge)
On connaît le chanteur et le comédien mais beaucoup moins l’éleveur de chevaux de courses. Et pourtant Michel Sardou est un passionné depuis plus de 40 ans. Rencontre de bon matin sur l’hippodrome de la Touques, à Deauville (Calvados), devant ses protégés à l’entraînement.
Comment vous est venue cette passion pour les chevaux de course ?
C’était en 1975. C’est Delon qui m’a acheté un trotteur. À quatre heures du matin. Nous avons gagné le championnat d’Europe, à Rome. Il s’appelait Duc de Vrie.
Combien en possédez-vous aujourd’hui ?
J’ai une poulinière qui est pleine, un foal, deux chevaux à l’entraînement et quatre ou cinq trotteurs.
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Des chevaux entraînés à Deauville
Où sont-ils entraînés ?
Ici à Deauville par Romain Le Dren-Doleuze. C’est pour cela que je peux venir les voir tous les jours quand je suis dans la région. Ils sont en pension pour l’élevage chez Alec Head qui est mon ami et c’est Vincent Rimaud qui s’en occupe.
Vous allez les voir courir ?
Ah oui dès que je peux. Pendant la saison des courses en général soit je suis en tournée, soit je suis au théâtre. Les réunions ont lieu le dimanche, et je joue en matinée donc c’est compliqué pour moi. Ce n’est pas très facile d’assister à toutes les courses.
Aujourd’hui vous possédez une écurie mais aussi un élevage…
Je commence à être éleveur. J’ai une poulinière, bientôt deux. Les chevaux qui s’entraînent ce matin, je les ai vus naître. C’est un bonheur supplémentaire. Bien sûr, j’aime gagner des courses, mais je m’en fous un peu, ce que j’aime par-dessus tout, c’est voir mes bébés qui courent.
Une maison à Vauville
Est-ce qu’un jour vous viendrez jouer au théâtre à Deauville ?
Le théâtre du casino est trop petit pour accueillir les pièces dans lesquelles je joue. Nous serions obligés de mettre les places à un prix qui ne serait pas accessible à tous. Il faut rester raisonnable.
Vous passez désormais beaucoup de temps dans votre maison de Vauville à côté de Deauville…
Ah oui, je préfère. Là je vais rentrer à Paris pour commencer à répéter la pièce de Sacha Guitry N’écoutez pas Mesdames. Mais je vais revenir l’apprendre ici et puis après je repartirai pour la jouer.
N’écoutez pas Mesdames
Michel Sardou s’était confié à Laurent Ruquier : « Je trouve que le monologue d’entrée de cette pièce qui fait plusieurs pages est très difficile à jouer. Cela a été joué par par d’immenses acteurs. Si j’arrivais un jour à relever ce défi, si on me donnait l’occasion de jouer cela un jour, je pourrai dire que je suis comédien ».