
Une quarantaine de personnes ont participé au débrayage de l’usine Bel de Sablé-sur-Sarthe, ce jeudi 7 mars 2019. (©Les Nouvelles de Sablé )
Ce jeudi 7 mars 2019, le débrayage de l’usine Bel de Sablé-sur-Sarthe a commencé vers 11h00. L’équipe du matin restera jusqu’au 15h00. Vers 11h30, ils sont une quarantaine devant l’usine.
Une production pertubée
Un nombre qui semble suffisant pour « pertuber la production ». Mustafa Guney, délégué CGT explique :
Ce sont des systèmes automatisés avec 5 à 6 personnes par chaîne de production. Avec le nombre de personnes présentes, cela suffit à arrêté la production des pâtes pressées et à perturber celle du Kiri et autres produits.
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Un plan social et environ 180 postes menacés
Les revendications du jour sont diverses. Il y d’abord le plan social lancé en décembre dernier au niveau du groupe. Le délégué CGT constate :
Environ 180 postes sont menacés. Sans parler du « turn over » au siège avec des jeunes qui restent un an ou des stagiaires. On est en train de perdre l’esprit de l’entreprise familiale.
Débrayage de l'usine Bel à Sablé-sur-Sarthe , ce jeudi 7 mars
Publiée par Les Nouvelles L'Echo Fléchois sur Jeudi 7 mars 2019
Des actionnaires qui ont de plus en plus de pouvoir
Patrice Beauvais, délégué syndical central à la CGT, quant à lui, souhaite une augmentation des salaires « plus justes » :
La part des actionnaires a doublé en une décennie, c’est exactement ce qu’il manque dans nos salaires !
Chiffres et graphiques entres les mains, il constate qu’entre 2008 et 2017, la part reversée aux actionnaires de la Valeur Ajoutée par jour est passée de 2% en 2008 à 30% en 2017.
Des écarts de salaires trop grands
Les écarts de salaires font également partie des revendications du jour.
Il y a un écart de 1 et 20 entre les plus gros et les plus petits salaires. On demande un écart de 1 à 4 avec un minimum de 1950 euros brut alors qu’aujourd’hui, nous sommes à 1592 euros !
Des conditions de travail qui n’évoluent pas
Mal de dos, effort physique pendant 7 heures… L’un des salariés devant l’usine Bel raconte :
C’est très physique. On travaille à la tonne, et ils ne veulent mettre de transpalettes électriques !
D’autres débrayages à suivre
Concernant la suite du mouvement, Patrice Beauvais conclut :
En fonction de ce qui va être annoncé le 12 mars prochain, on va continuer en accélérant peut-être les débrayages.
La rédaction a contacté également la direction de l’usine Bel à Sablé et se trouve toujours en attente d’une réponse.