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Top Garage. Une page se tourne au Clos Perret de Guégon

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Marie et Alain Hug, tous deux passionnés de voitures, profitent des derniers moments dans leur garage du Clos Perret.

Marie et Alain Hug, tous deux passionnés de voitures, profitent des derniers moments dans leur garage du Clos Perret à Guégon. (©Le Ploërmelais)

À l’accueil du Top Garage du Clos Perret à Guégon, Marie Hug fait du rangement : 

Il y a du tri à faire, on est en plein déménagement ! ».

Dans ces locaux, des papiers, des archives, 31 ans de souvenirs…

Au commencement : un champ

En 1975, Alain Hug et sa femme originaire de Lanouée, Marie, arrivaient tout droit de région parisienne avec leurs enfants. Lui, avait déjà travaillé dans plusieurs garages, quand le couple a découvert ce terrain rue de Bisoizon :

C’était un champ, il n’y avait rien du tout ici, à part un chat ! 

lancent-ils en cœur.

Ils décident d’ouvrir leur propre garage à Guégon. Ce qui les animait alors ? « Mon asociabilité ! », plaisante Alain. 

Il ne voulait pas qu’on le commande, il a souhaité être son propre patron,

justifie son épouse. Elle se retrouve alors au bureau :

C’est elle qui a la plus grosse tâche, faire rentrer les sous ! 

« Lui est au garage », explique les époux, complices.

Un incendie en 1990

Depuis lors, ils ont vu défiler les clients et leurs voitures, ont assisté à la transition entre mécanique automobile et numérisation : « Tout a beaucoup changé, il a fallu évoluer… », souffle Alain Hug.

Ils ont vécu de bons moments, mais aussi surmonté de lourdes épreuves comme l’incendie du bâtiment en 90. 

Le 27 décembre, le garage a entièrement brûlé. Un feu d’origine accidentelle… Super cadeau de Noël,

ironise aujourd’hui le garagiste, qui a su remonter la pente. Marie Hug raconte :

On a réussi à tout reconstruire, et on est reparti 

« Notre garage, c’est notre chez nous »

Heureusement que les souvenirs joyeux sont les plus nombreux. La famille se plaît tellement au garage, qu’elle y passe même ses jours de repos :

Notre garage, c’est notre chez nous. Le dimanche, on vient y boire le café. On vient pour le plaisir, on travaille sur les voitures de course des enfants.

Les enfants d’Alain et Marie ont d’ailleurs tous attrapé le virus.

Ils jouaient ici petits. Maintenant, deux de nos trois enfants font des courses automobiles, on travaille sur leurs voitures, des Citroën Xsara.

En fait, toute la famille se retrouve régulièrement au garage, c’est un peu un point d’ancrage. « Moi c’est plus que ma maison, témoigne Régis, l’un des fils, chauffeur à Lanouée, j’habite dans le lotissement juste à côté, de ma fenêtre on voit le garage ! »

Même les petits enfants sont bercés par les bruits de moteurs ! 

Je garde mes petits enfants ici, près de l’accueil, ils ont un coin pour jouer. On leur a expliqué que bientôt ce sera terminé… 

« À la bonne franquette »

Et quand on demande ce qui leur manquera le plus, sans hésiter, Alain assure 

C’est notre clientèle qui va nous manquer le plus. Ce sont des habitués, et puis ici c’est à la bonne franquette ! Ça va me manquer aussi de ne plus m’engueuler avec les fournisseurs !

ajoute-t-il goguenard.

Le couple n’a pas planifié sa retraite. Quand ils ont mis le garage en vente, ils s’attendaient au moins à deux ans de battement… 

On n’a pas eu le temps de préparer, on a trouvé un repreneur très rapidement ».

« La passion reste »

Entre deux opérations sur les voitures de courses des enfants, tous les deux comptent « profiter du temps qui nous reste ».

Et puisque « la passion reste quand même », Alain et Marie envisagent d’organiser plus de weekends à accompagner leur fils aîné aux championnats de France de courses automobiles.

Avec leur car aménagé, véritable bus-tour digne des équipes de foot, ils pourront ainsi sillonner la France à 8 ou 9… Puisque chez eux l’automobile, c’est une vraie histoire de famille !


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