
Christian Jacob, patron des députés Les Républicains à l’Assemblée nationale (©La Rep77)
Les violences intervenues ce week-end à Paris à l’occasion du 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes n’en finissent plus de faire réagir les opposants au Gouvernement.
Ce mardi, Christian Jacob, chef de file des députés Les Républicains à l’Assemblée nationale, a officiellement demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur « la chaîne de commandement », en complément des auditions prévues devant la commission des Lois de l’Assemblée, qui entendra notamment Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur :
Il ne peut pas ne pas y avoir de responsabilité politique. Il faut qu’il y ait une totale transparence sur ce qu’il s’est passé. Quelles instructions ont été données ? Par qui ? A quel moment ? Qui ne les a pas respectées ? Pourquoi ? »
"Après 18 semaines de violence, j'ai demandé que la Conférence des Présidents de l'@AssembleeNat crée une #CommissionDenquête pour savoir exactement ce qui s'est passé. L'Assemblée serait en plein dans son devoir et son droit de contrôle." Christian #Jacob @lesRepublicains pic.twitter.com/fBEzcv6Z8M
— Députés Les Républicains (@Republicains_An) March 19, 2019
Devant l’hémicycle, le député seine-et-marnais a par ailleurs fustigé le dispositif de sécurité mis en place par le Premier ministre Edouard Philippe et Beauvau :
Votre stratégie de maintien de l’ordre est un échec total. Vous devez donner à nos policiers des ordres clairs et précis et arrêter de les mettre en danger face aux casseurs. Pour nous (les députés des Républicains) l’intégrité physique d’un représentant de la loi représente plus que celle d’un casseur ou d’un voyou qui ne respecte rien ni personne. »
Et de s’interroger sur la loi anti-casseurs, adoptée le 12 mars dernier, mais devant encore obtenir l’aval du Conseil constitutionnel, saisi par Emmanuel Macron :
Est-ce qu’en réalité vous voulez vraiment cette loi ? Depuis le mois de novembre, vous essayez de gagner du temps en jouant le pourrissement du mouvement. «
Reste que l’organisation d’une commission d’enquête parlementaire doit être acceptée par la majorité présidentielle pour voir le jour. Peu de chance, donc, qu’elle aboutisse.