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Julien Bouvier, professeur de SVT, Peter Jones, Jade Richardson, Martyn Ashmore, Youenn Collobert, professeur d’anglais et Jill Allmond. (©Les Nouvelles de Sablé )
- Julien Bouvier, professeur de SVT, Peter Jones, Jade Richardson, Martyn Ashmore, Youenn Collobert, professeur d’anglais et Jill Allmond.
Du 25 février au 1er mars 2019, des professeurs de Newcastle ont fait le voyage jusqu’à Sablé-sur-Sarthe. Cet échange avec le centre soins-études s’est déroulé dans le cadre du programme « Erasmus plus ». Une initiative de Julien Bouvier, professeur d’SVT et Youenn Collobert, professeur en anglais au centre soins-études de Sablé-sur-Sarthe. Son nom ? « Adaptation des pratiques pédagogiques pour les jeunes hospitalisés ». Julien Bouvier explique :
Tout a commencé en octobre 2017, lors d’une première réunion à Sablé avec les représentants pédagogiques de chaque pays.
Grâce à ce projet, différentes équipes européennes ont pu échanger avec d’autres structures entre l’Italie, la Belgique, ou encore la Pologne.
Du 25 février au 1er mars, c’était au tour d’une équipe de Newcastle de venir dans les locaux Sabolien.
Quatre Anglais, travaillant dans des structures similaires, ont découvert au fil de la semaine la façon de travailler des équipes françaises dans le centre soins-études. « On n’avait jamais vu ça », explique l’un d’entre eux.
En Angleterre, « l’hôpital et le lycée sont séparés ». Ils travaillent dans deux écoles : la Newcastle Bridges School et Mary Astell Academy, qui font partie d’un réseau appelé « Prosper Learning Trust ».
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« Un très bon modèle »
A la fin de la semaine, les Anglais dressent le bilan de cette semaine à Sablé. Jade Richardson, professeur en littérature anglaise à Newcastle explique :
C’est un très bon modèle. Après 16 ans, nous n’avons plus rien à proposer aux jeunes scolarisés en Angleterre.
Lors de cet échange, elle a eu l’occasion de donner un cours aux élèves français du centre soins-études. « Ils étaient très concentrés », raconte-t-elle. « Et ils avaient un très bon niveau d’anglais ! ».
Des métiers différents en Angleterre
Si la professeure note cette différence, c’est aussi parce qu’en Angleterre, Jade Richardson est face à des élèves qui peuvent être violents, « certains ont fait de la prison ».
Ils n’ont pas eu le choix de venir en cours, contrairement au centre soins-études de Sablé qui fonctionne sur la base du volontariat. « Cela fait vraiment la différence », explique Youenn Collobert.
Martyn Ashmore, est « transition support ». Il aide les étudiants à s’intégrer dans une école. Il peut, par exemple, rester avec eux une semaine à la rentrée des cours pour que tout se passe bien. Jill Allmong est « student support well-being », c’est une sorte de « CPE » qui aide les élèves « qui font de la phobie-scolaire, qui se sont mutilés… » à retourner à l’école.
Sourire aux lèvres, il semble difficile, au premier abord, de comprendre la dure réalité du quotidien de ces Anglophones.
La possibilité de partager des expériences au niveau européen s’est révélée bénéfique aussi bien que côté Anglais que Français. Julien Bouvier précise l’objectif d’Erasmus plus :
L’idée de ce programme Erasmus est d’avoir un retour sur l’observation, prendre du recul mais aussi de relativiser .
Aujourd’hui, le projet est sur le point d’être terminé. « On a pour objectif de clôturer le projet », conlut-il.