Le bar-tabac de Beton-Bazoches cherche un repreneur. (©Le Pays Briard)
Depuis qu’il s’est installé à Beton-Bazoches il y a 25 ans, le maire Alain Boullot (SE) constate avec amertume la disparition progressive des commerces.
Les deux cafés, la boulangerie, la boucherie, le tabac et le marché ont aujourd’hui disparu dans ce village situé au cœur de la Brie, entre Coulommiers, La Ferté-Gaucher et Provins. Florence Dury, à la tête de la pharmacie, est une observatrice attentive de cette déperdition : « Pas mal de commerces ont fermé dernièrement. La boucherie il y a deux ans et demi, puis un café et la boulangerie en septembre. »
Les 910 habitants de Beton-Bazoches ne disposent plus que d’une pharmacie, donc, d’une épicerie (qui fait aussi office de dépôt de pain), d’un salon de coiffure à mi-temps, d’une agence postale et d’une sandwicherie le long de la N 4. « C’est dommage car c’est un joli village, son potentiel n’est pas exploité », observe Florence Dury.
Alain Boullot, élu maire en 2014, concède que la fermeture des commerces « n’est pas agréable ». Mais quelles solutions s’offrent à la municipalité pour revitaliser le centre-bourg ?
La première urgence pour la mairie est de trouver un repreneur pour le bar-tabac. Ainsi, elle a récupéré la licence 4 il y a deux ans « pour la prêter ou la louer en vue de la vente d’alcool », indique le maire
« Bon espoir que les commerces rouvrent »
Dans cette affaire, celui-ci joue le rôle d’intermédiaire entre le propriétaire et les potentiels acquéreurs : « Le principe d’une commune est d’aider les commerçants à se lancer. Le café était important puisqu’il organisait les pots de l’amitié. Nous commandions aussi les baguettes chez le boulanger pour la brocante. »
Afin de redonner au village son dynamisme d’antan, Florence Dury suggère de prendre le problème à l’envers : ne vaudrait-il pas mieux voir la population s’agrandir, puis d’attirer de nouveaux commerçants ? « La commune et l’interco ont beaucoup à faire pour accueillir et rendre le village attractif, estime la pharmacienne. Ils pourraient par exemple réaménager le local de la Poste afin d’en faire un commerce, ou racheter le café par l’interco et y aménager des appartements avec des loyers modérés. »
Mais Alain Boullot ne partage pas cet avis : « J’ai bon espoir que les commerces rouvrent mais pas tout de suite, il faut du temps. C’est pour cela que nous ne transformons pas les locaux (du bar-tabac) en logements comme cela se fait dans d’autres communes. » Par ailleurs, chaque mercredi, qui est le jour de fermeture de l’épicerie, la halle se transforme en dépôt de pain.
La municipalité compte également sur les fêtes associatives pour relancer l’attractivité du village, même si le bénévolat a vécu des jours meilleurs. Alain Boullot : « La fête du cidre apporte de la notoriété à Beton-Bazoches. Nous avons aussi relancé les œufs de Pâques il y a trois ans, nous fêtons Halloween et nous organisons des après-midi ludiques ouverts à tous. »