
Joël Milon, président du RPI Marques Nullemont, vient d’envoyer un courrier pour savoir si le RPI était éligible au repas à 1€. (©Le Réveil de Neufchâtel)
Cinq mille euros, c’est à quelques unités près les impayés pour la cantine du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Marques et Nullemont (Seine-Maritime).
Une situation qui n’est pas nouvelle et qui n’est pas exceptionnelle en France. Il y a quelques années, lors de son arrivée à la mairie d’Aumale, Virginie Lucot-Avril s’était retrouvée face à une facture de 92 000 €. Depuis, tout est rentré dans l’ordre.
Comment éviter cette situation ?
Joël Milon, maire de Nullemont et président de ce RPI, estime dans un premier temps :
C’est la conjoncture. Les gens rencontrent de plus en plus de difficultés dans leur vie de tous les jours ».
« Des enfants ont déjà des portables »
Néanmoins, l’élu met un bémol à son avis et appelle à quelques changements dans le comportement de certains parents d’élèves :
Depuis quelques années, il y a de plus en plus d’abonnements téléphoniques ou de télévision. Des enfants ont déjà des portables. Aux gens aussi de savoir faire des économies. Il faut savoir gérer un budget ».
Afin de combler ce manque à gagner, des courriers de relance sont parfois envoyés par la trésorerie afin de rappeler les parents à leurs obligations.
Joël Millon explique :
Et généralement, tout rentre dans l’ordre ».
Il arrive parfois même que des enfants arrivent avec leur panier le midi afin d’éviter à leurs parents de payer le ticket de cantine.
Interdire l’accès à la cantine ?
Pour faire face à ces impayés, certaines municipalités n’hésitent pas à prendre des mesures radicales en interdisant l’entrée de la cantine aux enfants dont les parents ne s’acquittent pas de leur facture.
« C’est hors de question »
Le président du RPI affirme sans hésiter :
C’est hors de question pour nous. Je ne me vois pas refuser un repas à un enfant. Ce n’est pas possible ».