Le major Testut, commandant de la communauté de brigades Revel – Caraman, attentif audiscours du chef d’escadron Montagne, patron de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais. (© Nicolas Sablayrolles – VDML)
En 2018, les crimes et délits ont été en net recul sur le territoire de compétence de la communauté de brigades de gendarmerie Revel – Caraman. Jeudi 14 février 2019, le major Marc Testut, commandant de cette unité, a livré un état des lieux de la délinquance dans les 29 communes où interviennent les gendarmes revélois et caramanais :
On observe une baisse de la délinquance conjuguée à une hausse des taux de résolution. Il y a eu notamment une très forte baisse des cambriolages, cela malgré un raid sur Revel en décembre qui s’est soldé par 14 faits enregistrés en une seule journée. Et la baisse est aussi très forte en matière de vols dans les locaux professionnels et commerces.
Le major Testut précisait par ailleurs que la commune de Revel restait, sans grande surprise, la plus impactée en matière de cambriolages.
Stabilité des violences faites aux personnes
Le commandant d’unité se satisfaisait par ailleurs du taux de résolution des différentes affaires traitées par les enquêteurs de la brigade. « Il est plus élevé que la moyenne au niveau national », précisait-il à ce sujet.
Le nombre de vols liés aux automobiles est lui aussi en forte diminution tandis que les escroqueries affichent une baisse plus légère. « Avec toutefois de plus en plus de cas liés à des achats sur Internet », notait le major Testut.
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Les violences faites aux personnes sont quant à elle stables. « Elles sont souvent le fait de nouvelles populations arrivées sur le secteur, qui sont assez oisives et qui tombent parfois dans des problématiques liées à l’alcool », soulignait le patron des gendarmes de Revel et Caraman.
Interpellations et gardes à vue en hausse
La communauté de brigades enregistre enfin une hausse des procédures pour usage de stupéfiants tout en se satisfaisant d’une stabilisation des trafics de revente de drogue, grâce notamment à un partenariat établi avec le lycée de Revel. A ce niveau, le major Testut précisait :
On remarque qu’il y a de plus en plus de feuilles de cannabis et plus seulement de la résine de cannabis. Mais d’autres drogues aussi comme de la cocaïne, de l’héroïne…
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Enfin, le commandant d’unité notait une forte hausse des interpellations et gardes à vue. Avant de conclure :
Les chiffres sont très bons et je suis très content du travail réalisé par mes militaires cette année. L’objectif sera de stabiliser ces chiffres et de continuer à mettre en insécurité les délinquants sur le territoire car chaque citoyen a droit à la sécurité, que ce soit dans les zones pavillonnaires de Revel ou dans les zones plus rurales.
Des gendarmes au contact des habitants
Le major Testut insistait par ailleurs sur l’intérêt de la Police de sécurité du quotidien (PSQ) mise en place au premier semestre 2018 :
L’idée c’est d’aller plus à la rencontre des gens. On cherche les personnes malhonnêtes mais on veut aussi se rapprocher des populations saines que ce soit parmi les administrés mais aussi les élus, les chefs d’entreprise… Mais la PSQ, c’est dans nos gènes à Revel ! On l’appliquait déjà avant sa mise en place même si ce n’était pas sous ce nom.
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Un constat également partagé par le commandant de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais, le chef d’escadron Nicolas Montagne, au moment de s’adresser aux élus :
Les résultats de cette unité sont très bons avec une baisse du nombre de victimes, que ce soit en matière de délinquance ou d’accidentologie. Je suis très satisfait du travail du major et de son équipe avec des gendarmes qui sont au contact de la population et qui décuplent leur visibilité sur le terrain. Ils ont tout compris ! La sécurité concerne chacun d’entre nous, c’est une équipe qu’il faut constituer pour combattre l’insécurité et créer un sentiment de sécurité pour la population. Ensemble, on sera forcément plus fort !
Gilets jaunes
À l’issue des différents discours, un élu présent dans la salle a interrogé le chef d’escadron Nicolas Montagne au sujet de l’impact du mouvement des gilets jaunes sur le territoire du Lauragais. Le commandant de compagnie lui apportait la réponse suivante :
Notre rôle n’est pas de juger le bien-fondé ou non de ce mouvement et des revendications exprimées dont certaines peuvent être tout à fait entendables. Nous sommes par contre là pour veiller à ce que certaines limites ne soient pas franchies car ce qui n’est pas tolérable, c’est que l’on casse, que l’on tue… Et depuis le début de ce mouvement, il est dommageable qu’il y ait eu beaucoup trop de blessés et même de morts. Et quand je dis qu’il y a eu trop de victimes, je parle des deux côtés : les forces de l’ordre comme les manifestants. En ce qui concerne le territoire de la compagnie du Lauragais, Revel est l’un de nos points d’attention. Il faut savoir qu’au départ de ce mouvement, nous avons eu jusqu’à 25 points sous surveillance et qu’il n’en reste que deux ou trois aujourd’hui. Nous avons eu l’ordre de dégager les ronds-points ce que nous avons fait même si certains ont trouvé un point de repli sur des terrains privés à proximité, avec l’accord des propriétaires. Aujourd’hui, j’ai l’impression que ces installations sont plutôt des lieux de rencontres. Je signale aussi que nous n’avons pas eu de problèmes particuliers avec ces différents groupes. Mais forcément, ce mouvement a été impactant pour l’activité de nos gendarmes puisque quand nous concentrons nos efforts sur l’ordre public, nous sommes peut-être un peu moins présents ailleurs sur le terrain… Cela explique peut-être une tendance qui est un peu moins bonne en décembre et janvier, par rapport aux 11 premiers mois de l’année.
Le bilan en matière de sécurité routière
Un seul accident mortel a été constaté par les gendarmes de Caraman et Revel sur les routes de leur territoire d’intervention (soit un de moins qu’en 2017). Celui-ci s’était produit à Toutens au mois d’août et avait coûté la vie à un motard circulant sur la RD2 sur l’axe Revel – Saint-Orens, au niveau de l’intersection avec la RD25 reliant Caraman à Villefranchede-Lauragais. Par ailleurs, le nombre de blessés dans des accidents de la route est quant à lui en forte baisse en 2018 (-70 % par rapport à 2017). « Il y a eu une hausse des actions de répression avec 380 infractions graves recensées au lieu de 280 l’année précédente », précisait le major Testut, s’arrêtant plus particulièrement sur l’exemple d’un automobiliste contrôlé à 193 km/h sur une route limitée à 80 km/h, près du hameau de Couffinal à Revel. Le commandant d’unité précisait par ailleurs qu’au-delà des dépistages alcoolémie et des contrôles de vitesse, de très nombreuses procédures avaient été effectuées en 2018 pour usage du téléphone portable au volant, non-port de la ceinture de sécurité ou conduite sans permis de conduire.