
L’hélicoptère de la gendarmerie est venu de Montpellier.
Un détenu du centre pénitentiaire de Villeneuve-lè-Maguelone, dans l’Hérault, âgé de 35 ans s’est évadé dans des circonstances rocambolesques, ce jeudi matin, entre Nîmes et Alès, dans le Gard, en prétextant une envie très pressante.
Les agents de la pénitentiaire en charge de ce transfert au palais de justice d’Alès ont alors stoppé le fourgon au bord de la route, dans la commune de Saint-Thédorit pour permettre au prisonnier d’uriner. Mais, à peine descendu du véhicule menotté, selon les gardiens de prison, le détenu a pris la poudre d’escampette à travers un bosquet touffu de ronces, puis dans un bois isolé. Ils ont perdu sa trace…
120 gendarmes, chien et hélicoptère
L’alerte a été donnée rapidement. Le groupement de gendarmerie du Gard a déclenché le plan Épervier. 120 militaires des brigades du secteur ont été engagés : recherches terrestre dans une vaste zone boisée, contrôles routiers sur les axes principaux et secondaires, survol par l’hélicoptère de la section aérienne de la Région de gendarmerie venu de Montpellier, chiens pisteurs mobilisés. En vain. À 19h30, l’évadé reste introuvable.
Sa photo diffusée
Le procureur de la République d’Alès, qui a confié une double enquête -administrative, interne à la pénitentiaire- et judiciaire aux gendarmes de la section de recherches de Nîmes, a demandé à la presse de diffuser la photo de l’évadé.
Domicilié dans l’Ardèche, le trentenaire fait partie d’un gang spécialisé dans des raids nocturnes pour cambrioler principalement des bureaux de tabac, dans l’Ardèche, la Drôme, le Gard, l’Hérault et le Vaucluse.
50 cambriolages
L’évadé a été mis en examen l’année dernière par un juge d’instruction du tribunal de grande instance -TGI- d’Alès pour 50 présumés vols par effraction et se trouve en détention préventive au centre pénitentiaire de Villeneneuve-lès-Maguelone, au sud de Montpellier.
Comme l’oblige la loi, le juge de la liberté et de la détention -JLD- du TGI d’Alès devait renouveler le délai légal du premier mandat de dépôt, lors d’une audience, ce jeudi matin. Le JLD qui a statué en l’absence du mis en examen, et pour cause, a prolongé le mandat de dépôt pour une période de six mois.
Pour l’anecdote, le trentenaire est un spécialiste de l’évasion : il s’est déjà fait la belle de la maison d’arrêt de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain. Les agents de la pénitentiaire qui assuraient le transfert ce jeudi entre l’Hérault et le Gard avaient t-ils été informés ?