
Les braséros auront-ils été efficaces ? La réponse dans quelques jours. (©Hebdo de Sèvre et Maine)
Pour l’instant, difficile d’établir un bilan. Même d’évaluer les pertes dans les vignes de muscadet. Une chose est certaine : c’est que le gel a frappé. De nombreux bourgeons ont grillé et noirci au fil de la journée. Et certaines âmes viticoles soulagées le matin, l’étaient moins le soir.
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« Pour l’instant, il y a trop de paramètres inconnus pour savoir quel potentiel récolte a été perdu, confie Christian Gauthier, président de la Fédération des vins de Nantes. D’abord, parce qu’on n’a pas tant de retours des vignerons que ça pour le moment. Ensuite, que tous le débourrement n’avait pas été effectué. Enfin, que, comme on est encore tôt dans la saison, on peut espérer voir un contre-bourgeon« .
Le Vignoble touché dans son ensemble
Le Vignoble nantais semble avoir été touché dans son ensemble mais à des degrés divers. « Là, où il a plu la veille au soir, les ceps semblent plus marqués, » confie le vigneron de Saint-Hilaire de Clisson. Reste aussi à savoir si les tours anti-gel et les nombreux braséros ont fait leur effet pour limiter les dégâts. Toute la nuit, les vignerons ont veillé et se sont activés.
Le muscadet a déjà connu deux gelées en 2016 et 2017 divisant la récolte par deux. Suite à cette nuit du 3 au 4 avril, certains viticulteurs ont déclenché leur assurance pour un sinistre. Cela signifie qu’ils pensent qu’au moins 30% de la récolte est perdue. Mais basée sur le rendement des 5 dernières années, l’indemnisation pourrait être faible.
Même si la réserve qualitative a été possible suite à la bonne récolte de 2018 (8 hectolitres par hectare pour le sur lie et 11 pour le générique ont été mis de côté), certains s’interrogent pour savoir si elle suffira.